J’ai ouvert de grands yeux. Il y a quatre lieux d’expositions et deux autres à quelques km de là. Tout d’abord il y a le musée Keramis qui est sur le site de faïenceries Boch. ‘Bilbao’ en pays noir. C’est un endroit fabuleux construit autour des trois fours gigantesques de l’usine.
Je devais me rendre la Louvière pour un projet et ai profité de l’occasion pour visiter cette ville (italo-belge) chaleureuse qui a fut le théâtre de tous les débâcles économiques imaginables.
J’ai ouvert de grands yeux. Il y a quatre lieux d’expositions et deux autres à quelques km de là. Tout d’abord il y a le musée Keramis qui est sur le site de faïenceries Boch. ‘Bilbao’ en pays noir. C’est un endroit fabuleux construit autour des trois fours gigantesques de l’usine. Bien sûr il y a une collection historique de la production de Boch, mais aussi des expositions temporaires de céramistes contemporains. En ce moment il y a Frank Steyaert de Termonde. Son travail n’est pas ma tasse de thé mais il expose des pièces de sa collection personnelle et il y en a de superbes. Si je mentionne Bilbao c’est parce que c’est un lieu pharaonique au regard de la situation économique de la région. J’imagine que la stratégie est de faire un pôle d’attraction pour un tourisme culturel. Le gros bémol et que le ‘produit céramique’ – aussi fabuleux qu’il soit- n’attire que de rares connaisseurs mais pas les foules. La grande question est donc de trouver l’équilibre entre un lieu ancré dans le terroir industriel et de faire des expositions qui font parler d’elles par un bon marketing. Aujourd’hui il crée des emplois mais j’étais le seul visiteur (ok, c’était un mardi). Un peu plus loin il y a le musée Ianchelevici. Je ne ferai pas de commentaires sur l’œuvre de ce sculpteur mais il y a une exposition temporaire jusqu’au 14 janvier sur Léopold Survage (Moscou 1879-Paris 1968) et j’ai été très agréablement surpris par cette découverte. Oscillant entre De Chirico, Matisse, Braque et Picasso, c’est une œuvre colorée, très rythmée, presque musicale. Allez voir !
Un peu plus loin il y a le ‘centre de la gravure et de l’image imprimée ‘ ; il y a souvent d’excellentes expos mais l’exposition actuelle de Damien Deroubaix n’a réussi qu’à me déprimer. La Louvière compte également le centre Daily-Bul & Co ou il y a souvent des expositions temporaires intéressantes. Ces quatre musées sont à walking distance de la gare. Si vous êtes en voiture, il y a à quelques kilomètres le fantastique musée de Mariemont dans son écrin de verdure avec également beaucoup de céramique et des expositions temporaires intéressantes et à 30 km il y a le Mac à Hornu. Allez donc passer une journée dans la région:il y aura toujours quelque chose qui vous intéressera et peut-être même vous enchantera.
Communication pour Survage :
L’amitié entre Ianchelevici et le peintre d’origine russe Léopold Survage (Moscou, 1879 – Paris, 1968) offre l’occasion de redécouvrir l’œuvre de cet artiste incontournable de l’Art moderne français. Les deux hommes se sont rencontrés sur le chantier du Palais des Congrès de Liège en 1958. L’un réalisait un bas-relief monumental, l’autre une formidable fresque de 100m².
Ce lien permet, pour la première fois en Belgique depuis l’entre-deux guerres, de rassembler une cinquantaine de toiles prestigieuses de Survage. Cet ensemble rétrospectif issu de musées et de collections privées questionne une Oeuvre multiple passée de l’abstraction au cubisme avec égal bonheur.
Après avoir découvert les avant-gardes dans sa Russie natale, Survage s’installe à Paris en 1908. Introduit par Apollinaire dans le milieu des avant-gardes, il y développe une oeuvre singulière. Sa série des Rythmes colorés constitue une des premières explorations de la toute jeune abstraction. Il participe ensuite au mouvement cubiste de manière tout aussi révolutionnaire. Le peintre cherche à développer autrement les avancées de Braque et de Picasso. Il délaisse leurs tons gris-beige pour une couleur joyeuse et applique audacieusement au Paysage la frontalité de la perspective ainsi que la décompositions des plans. La Méditerranée qu’il découvre en 1915 apporte à ses célèbres représentations de villes la lumière et la chaleur des couleurs acidulées. Il s’approche de l’onirisme du Surréalisme en des thématique s qui rappellent parfois celles de Chirico. Dans les années 1920, la découverte de Collioure et de la Catalogne, l’amène à structurer l’espace. Une gamme de tonalités sourdes, d’ocres et de noirs puissants durcissent ses figures qui se doublent d’une dimension mystique dont sa peinture ne se départira plus, malgré un retour aux tons joyeux dans les dernières années de sa vie.
L’exposition est placée sous le commissariat de Daniel Abadie, historien de l’art, ancien conservateur au Centre Pompidou et directeur pendant dix ans du Jeu de Paume, auteur de nombreux ouvrages sur l’art moderne et les artistes contemporains.
Sites web pour informations pratiques
http://www.keramis.be/fr/musee.htm
http://www.dailybulandco.be
http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions
http://www.ianchelevici.be/infos
Ik moest in La Louvière zijn voor een project en maakte gebruik van de gelegenheid om deze gastvrije stad (heel veel Italianen) te bezoeken. Iedereen herinnert zich dat deze stad het toneel was van alle denkbare economische drama’s.
Ik opende grote ogen. Er zijn vier musea dicht bij het sation en twee andere op enkele kilometers afstand. In de eerste plaats is er het Keramis-museum dat zich op de site van Boch bevindt. Een ‘Bilbao’ in het pays noir. Het is een fantastisch gebouw rond de drie gigantische ovens van de fabriek. Natuurlijk is er een historische collectie van Bochs productie, maar ook tijdelijke tentoonstellingen van hedendaagse keramisten. Op dit moment is er Frank Steyaert uit Dendermonde. Zijn werk is niet my cup of tea, maar hij exposeert stukken uit zijn persoonlijke collectie en er zijn enkele prachtige exemplaren bij. Ik vermeld ‘Bilbao’ omdat het –in de context van de economische situatie van de regio- een faraonisch project is. Ik kan me voorstellen dat de strategie erin bestaat een trekpleister voor cultureel toerisme te creëren. Het grote probleem is echter dat het ‘product ceramiek’ – hoe fantastisch het ook moge zijn – slechts een paar kenners aantrekt, en niet de grote menigte. De grote vraag is dan ook om de balans te vinden tussen een plek die verankerd is in het industriële terroir en tentoonstellingen te organiseren die mensen (via goede marketing) echt willen bezoeken. Vandaag creëert het banen, maar ik was de enige bezoeker (ok, een dinsdag). Iets verderop bevindt zich het Museum Ianchelevici. Ik zal geen commentaar geven op het werk van deze beeldhouwer, maar er is een tijdelijke tentoonstelling over Léopold Survage (Moskou 1879 – Parijs 1968) en ik was onder de indruk. Het loopt tot 14 januari. Oscillerend tussen De Chirico, Matisse, Braque en Picasso is het een kleurrijk werk, zeer ritmisch, bijna muzikaal. Gaan zien!
Iets verderop ligt het ‘centre de la gravure et de l’image imprimée ‘: er zijn vaak uitstekende tentoonstellingen, maar de huidige tentoonstelling van Damien Deroubaix heeft mij gedeprimeerd. La Louvière heeft ook het centrum Daily-Bul- & Co waar vaak interessante tijdelijke tentoonstellingen te zien zijn. Alle vier musea liggen op loopafstand van het station. Als u met de wagen bent, is er op enkele kilometers het fantastische museum van Mariemont midden in een park met ook veel keramiek en interessante tijdelijke tentoonstellingen en 30 km verder is er Mac Hornu. Breng een dag door in de streek van La Louvière: er is altijd wel iets te beleven.
Practische informatie op de websites
http://www.keramis.be/fr/musee.htm
http://www.dailybulandco.be
http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions
http://www.ianchelevici.be/infos
Je devais me rendre la Louvière pour un projet et ai profité de l’occasion pour visiter cette ville (italo-belge) chaleureuse qui a fut le théâtre de tous les débâcles économiques imaginables.
J’ai ouvert de grands yeux. Il y a quatre lieux d’expositions et deux autres à quelques km de là. Tout d’abord il y a le musée Keramis qui est sur le site de faïenceries Boch. ‘Bilbao’ en pays noir. C’est un endroit fabuleux construit autour des trois fours gigantesques de l’usine. Bien sûr il y a une collection historique de la production de Boch, mais aussi des expositions temporaires de céramistes contemporains. En ce moment il y a Frank Steyaert de Termonde. Son travail n’est pas ma tasse de thé mais il expose des pièces de sa collection personnelle et il y en a de superbes. Si je mentionne Bilbao c’est parce que c’est un lieu pharaonique au regard de la situation économique de la région. J’imagine que la stratégie est de faire un pôle d’attraction pour un tourisme culturel. Le gros bémol et que le ‘produit céramique’ – aussi fabuleux qu’il soit- n’attire que de rares connaisseurs mais pas les foules. La grande question est donc de trouver l’équilibre entre un lieu ancré dans le terroir industriel et de faire des expositions qui font parler d’elles par un bon marketing. Aujourd’hui il crée des emplois mais j’étais le seul visiteur (ok, c’était un mardi). Un peu plus loin il y a le musée Ianchelevici. Je ne ferai pas de commentaires sur l’œuvre de ce sculpteur mais il y a une exposition temporaire jusqu’au 14 janvier sur Léopold Survage (Moscou 1879-Paris 1968) et j’ai été très agréablement surpris par cette découverte. Oscillant entre De Chirico, Matisse, Braque et Picasso, c’est une œuvre colorée, très rythmée, presque musicale. Allez voir !
Un peu plus loin il y a le ‘centre de la gravure et de l’image imprimée ‘ ; il y a souvent d’excellentes expos mais l’exposition actuelle de Damien Deroubaix n’a réussi qu’à me déprimer. La Louvière compte également le centre Daily-Bul & Co ou il y a souvent des expositions temporaires intéressantes. Ces quatre musées sont à walking distance de la gare. Si vous êtes en voiture, il y a à quelques kilomètres le fantastique musée de Mariemont dans son écrin de verdure avec également beaucoup de céramique et des expositions temporaires intéressantes et à 30 km il y a le Mac à Hornu. Allez donc passer une journée dans la région:il y aura toujours quelque chose qui vous intéressera et peut-être même vous enchantera.
Communication pour Survage :
L’amitié entre Ianchelevici et le peintre d’origine russe Léopold Survage (Moscou, 1879 – Paris, 1968) offre l’occasion de redécouvrir l’œuvre de cet artiste incontournable de l’Art moderne français. Les deux hommes se sont rencontrés sur le chantier du Palais des Congrès de Liège en 1958. L’un réalisait un bas-relief monumental, l’autre une formidable fresque de 100m².
Ce lien permet, pour la première fois en Belgique depuis l’entre-deux guerres, de rassembler une cinquantaine de toiles prestigieuses de Survage. Cet ensemble rétrospectif issu de musées et de collections privées questionne une Oeuvre multiple passée de l’abstraction au cubisme avec égal bonheur.
Après avoir découvert les avant-gardes dans sa Russie natale, Survage s’installe à Paris en 1908. Introduit par Apollinaire dans le milieu des avant-gardes, il y développe une oeuvre singulière. Sa série des Rythmes colorés constitue une des premières explorations de la toute jeune abstraction. Il participe ensuite au mouvement cubiste de manière tout aussi révolutionnaire. Le peintre cherche à développer autrement les avancées de Braque et de Picasso. Il délaisse leurs tons gris-beige pour une couleur joyeuse et applique audacieusement au Paysage la frontalité de la perspective ainsi que la décompositions des plans. La Méditerranée qu’il découvre en 1915 apporte à ses célèbres représentations de villes la lumière et la chaleur des couleurs acidulées. Il s’approche de l’onirisme du Surréalisme en des thématique s qui rappellent parfois celles de Chirico. Dans les années 1920, la découverte de Collioure et de la Catalogne, l’amène à structurer l’espace. Une gamme de tonalités sourdes, d’ocres et de noirs puissants durcissent ses figures qui se doublent d’une dimension mystique dont sa peinture ne se départira plus, malgré un retour aux tons joyeux dans les dernières années de sa vie.
L’exposition est placée sous le commissariat de Daniel Abadie, historien de l’art, ancien conservateur au Centre Pompidou et directeur pendant dix ans du Jeu de Paume, auteur de nombreux ouvrages sur l’art moderne et les artistes contemporains.
Sites web pour informations pratiques
http://www.keramis.be/fr/musee.htm
http://www.dailybulandco.be
http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions
http://www.ianchelevici.be/infos
Ik moest in La Louvière zijn voor een project en maakte gebruik van de gelegenheid om deze gastvrije stad (heel veel Italianen) te bezoeken. Iedereen herinnert zich dat deze stad het toneel was van alle denkbare economische drama’s.
Ik opende grote ogen. Er zijn vier musea dicht bij het sation en twee andere op enkele kilometers afstand. In de eerste plaats is er het Keramis-museum dat zich op de site van Boch bevindt. Een ‘Bilbao’ in het pays noir. Het is een fantastisch gebouw rond de drie gigantische ovens van de fabriek. Natuurlijk is er een historische collectie van Bochs productie, maar ook tijdelijke tentoonstellingen van hedendaagse keramisten. Op dit moment is er Frank Steyaert uit Dendermonde. Zijn werk is niet my cup of tea, maar hij exposeert stukken uit zijn persoonlijke collectie en er zijn enkele prachtige exemplaren bij. Ik vermeld ‘Bilbao’ omdat het –in de context van de economische situatie van de regio- een faraonisch project is. Ik kan me voorstellen dat de strategie erin bestaat een trekpleister voor cultureel toerisme te creëren. Het grote probleem is echter dat het ‘product ceramiek’ – hoe fantastisch het ook moge zijn – slechts een paar kenners aantrekt, en niet de grote menigte. De grote vraag is dan ook om de balans te vinden tussen een plek die verankerd is in het industriële terroir en tentoonstellingen te organiseren die mensen (via goede marketing) echt willen bezoeken. Vandaag creëert het banen, maar ik was de enige bezoeker (ok, een dinsdag). Iets verderop bevindt zich het Museum Ianchelevici. Ik zal geen commentaar geven op het werk van deze beeldhouwer, maar er is een tijdelijke tentoonstelling over Léopold Survage (Moskou 1879 – Parijs 1968) en ik was onder de indruk. Het loopt tot 14 januari. Oscillerend tussen De Chirico, Matisse, Braque en Picasso is het een kleurrijk werk, zeer ritmisch, bijna muzikaal. Gaan zien!
Iets verderop ligt het ‘centre de la gravure et de l’image imprimée ‘: er zijn vaak uitstekende tentoonstellingen, maar de huidige tentoonstelling van Damien Deroubaix heeft mij gedeprimeerd. La Louvière heeft ook het centrum Daily-Bul- & Co waar vaak interessante tijdelijke tentoonstellingen te zien zijn. Alle vier musea liggen op loopafstand van het station. Als u met de wagen bent, is er op enkele kilometers het fantastische museum van Mariemont midden in een park met ook veel keramiek en interessante tijdelijke tentoonstellingen en 30 km verder is er Mac Hornu. Breng een dag door in de streek van La Louvière: er is altijd wel iets te beleven.
Practische informatie op de websites
http://www.keramis.be/fr/musee.htm
http://www.dailybulandco.be
http://www.centredelagravure.be/fr/exhibitions
http://www.ianchelevici.be/infos