« Architects at Play » **
Une proposition de rencontre entre l’architecte et l’enfant. Ou mieux dit, une tentative d’analyse du lien qui pourrait unir l’architecte et l’imaginaire de l’enfant.
Fort de cette donnée et ayant lu qu’il y avait un grand bac à sable à l’entrée de l’exposition, je décide d’y amener mon petit-fils. Quelle ne fut pas sa déception de découvrir le bac à sable que je lui avais fait miroiter où il n’y a ni pelle, ni râteau, ni seau, ni quoi que ce soit pour se mettre au travail ! Particulier, non ? Ou alors, sa présence n’est là que pour nous rappeler nos années d’enfance et nos talents de constructeur de châteaux et autres élucubrations en tous genres ? On découvre ensuite d’anciens jeux de construction et des jouets en bois, exposés dans des vitrines, inaccessibles évidemment à mon petit curieux… Un peu frustrant… Heureusement, il y a des dizaines de maquettes d’architecte qui le fascinent, devant lesquelles il reste de longues minutes, à les observer et à me poser des questions.
De l’autre côté du hall d’entrée, un espace est dédié à ceux qui construisent des plaines de jeux, qui, au fil du temps, se sont appauvries au niveau créatif, vu les normes de sécurité à respecter. Abandonnées les incroyables jeux alias sculptures des années 50-60. Un certain architecte répondant au nom de Aldo Van Eyck disait au début des années 60 que la plaine de jeux, pour être sociale et conviviale, ne devait pas être exclusivement conçue en fonction des enfants, mais devenir des lieux de rencontre pour tous au cœur des villes.
Une exposition pour nous rappeler que, nous, la plupart des des adultes avons construit des cabanes dans le passé, des endroits où l’on pouvait se réfugier à l’abri du monde.
Une démonstration du lien étroit entre les terrains de jeux de l’enfance et ceux élaborés plus tard par les architectes, artistes et designers.
Rappelons la pédagogue italienne, docteur en médecine, anthropologue et psychiatre, Maria Montessori (1870-1952) qui insistait sur le fait que l’éducation d’un enfant passe par des expériences avec le milieu qui l’entoure, tant physique qu’affective, où il Invente son ‘monde’ à lui.
Ou encore Picasso qui disait que dans chaque enfant, il y un artiste et que le problème était de rester un artiste en grandissant : « Il m’a fallu toute une vie pour apprendre à dessiner comme un enfant. »
Texte & Photos Virginie de Borchgrave
CIVA
55, Rue de l’Ermitage
B-1050 Bruxelles
Ouvert du mardi au dimanche de 10h30’ à 18h
www.civa.brussels