« La Répétition » ****
Articulée en dix chapitres tels que Essayer, Multiplier, Arpenter, Compter, Fixer, Persévérer, Dédoubler, Réitérer, Scander, Recommencer, l’exposition montre que la répétition n’est pas seulement un sujet pour certains artistes des XX & XXIe s. mais qu’elle est aussi une méthode.
En effet chez eux, la création naît et émerge de leur travail à travers la répétition, par multiplication, accumulation, redoublement ou recommencement.
Autrement dit, si je reprends les mots du texte d’introduction, la répétition « remet en cause l’idée simpliste que la modernité serait caractérisée uniquement par l’invention et l’exception. »
Pour illustrer le propos, le Centre Pompidou Metz nous convie à une balade buissonnière édifiante à travers des œuvres magistrales, en provenance du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou à Paris avec des artistes comme François Morellet, Olivier Mosset, Josef Albers, Claude Viallat, Allan McCollum, Roman Opalka, Niele Toroni, les deux Jean-Pierre, Pincemin & Bertrand, Andy Warhol, Simon Hantaï, Thomas Schütte, Arman, Djamel Tatah, Marlène Dumas, Barnett Newman, Marthe Wéry et quelques autres. Tous ceux que j’aime !
Jusqu’au 31 octobre 2024
“Voir le temps en couleurs. Les défis de la photographie” ****
Ou comment les enjeux esthétiques et les révolutions techniques ont agrandi le champ de la photographie, en l’ouvrant à l’infini et à la couleur, tout en fixant les limites du temps.
L’exposition, conçue comme une traversée de l’histoire du médium à travers le regard d’une cinquantaine d’artistes dont, dans le désordre Ann Veronica Janssens, Philippe Halsman, Hiroshi Sugimoto, les Frères Bisson, Saul Leiter, William Eggelston et Gerhard Richter, pour ne citer qu’eux a été conçue par Sam Stourdzé, l’un des plus grand spécialistes de la photographie, à la tête aujourd’hui de la prestigieuse Villa Médicis à Rome.
Un parcours passionnant jalonné de 300 œuvres, toutes plus intéressantes les unes que les autres.
Jusqu’au 18 novembre 2024
« Déplacer les étoiles » ****
L’installation textile colorée de l’artiste allemande Katharina Grosse (1961) qui vit et travaille entre Berlin et la Nouvelle-Zélande, révélée dans les années 90 (j’avais vu ses œuvres qui m’avaient interpellées, il y a des années, à la Tate Modern à Londres) est impressionnante.
On pénètre dans un lieu unique où l’on se laisse emporter tant par le mouvement que par les couleurs, un espace totalement inédit où le geste pictural se marie à l’élan de la monumentalité, où l’on oublie les dimensions habituelles de la peinture pour se fondre corps et âme dans un songe éveillé.
Avec une introduction très personnelle dans la grande nef et une prolongation sur le parvis, Katharina Grosse nous rappelle que l’art est aussi une réalité que l’on peut même fouler aux pieds, en patins et rollers.
Exceptionnel.
Jusqu’au 24 février 2025
Texte & Photos Virginie de Borchgrave