Wat doe je als organisator van een triënnale als drie kwart van je budget wordt weggesneden en veel burgervaders van kustgemeentes je liever niet meer zien en het verwachtingspatroon van het publiek zeer hoog ligt ( denk aan Jan Fabre, Daniel Buren , Arne Quinze, Kounelis etc..)?
Mijn persoonlijke mening is dat ze voor de perfecte rampformule hebben gekozen : het publiek doen betalen ( 5€ + 5€ voor de cataloog) + moeilijke bereikbaarheid en toegankelijkheid + weinig duiding + een belabberde organisatie ( alle energie van de vrijwilligers en organisatoren gaat naar
Wat doe je als organisator van een triënnale als drie kwart van je budget wordt weggesneden, een aantal kustgemeentes je liever niet meer zien en het verwachtingspatroon van het publiek zeer hoog ligt ( denk aan de vorige edities met Jan Fabre, Daniel Buren , Arne Quinze, Kounelis etc..)?
Mijn persoonlijke mening is dat Beaufort dit jaar voor de perfecte rampformule heeft gekozen : het publiek doen betalen ( 5€ + 5€ voor de cataloog) + moeilijke bereikbaarheid en toegankelijkheid + weinig duiding + een belabberde organisatie ( alle energie van de vrijwilligers en organisatoren gaat naar kaartjes knippen, enkele werken zijn niet klaar …) + een onnoemelijke complexiteit ( een hele resem nevenevenementen zonder exacte datum – work in progress heet dat ) + een torenhoge ambitie ( een ‘ totaalproject’ , een ‘ laboratorium ‘ met beach drawings, videoprojecties op trams, mobiele kiosken…)
De vorige editie onder Van den Bosssche had een bocht gemaakt naar minder ‘toegankelijke ‘ kunst , maar het publiek was gevolgd, nu vrees ik dat de opzet van deze editie regelrecht in de gracht terechtkomt.
Het getoonde werk is – zeker voor bezoekers voor wie het een eerste kennismaking is met hedendaagse kunst – verre van toegankelijk. Dit is op zich geen probleem en zelfs aan te moedigen als men alles erop richt om een minimum aan duiding te geven. Zonder context en de catalogus (Nederlands – Engels uiteraard.. en dan klagen dat franstaligen zich niet meer welkom voelen aan de Vlaamse kust ) begrijpt zelfs een goede kunstkenner bijna niets van 80 % van de getoonde werken. Bij de werken zelf, geen uitleg maar alleen een nietszeggende titel. Dan sta je daar te kijken naar een aantal vlaggetjes in het Zwin ( eigenlijk een synesthesie waar iedere kleur een klank is , maar wat zonder uitleg evengoed in een Vlaamse kermis past. Daarenboven gebeurde een inversie tussen de vlaggen voor De Panne en het Zwin), of een grote kist in Raversyde waarvan niemand de ingang vindt : het kan niet meer op.
De locatie aan het Zwin ligt op 2 km wandelen van een parking ( de bezoekers – en personeelstoiletten eveneens …één uur op en af) . Raversyde is gecombineerd met het museum Atlantik Wall ( een charmante locatie vol machinegeweren , kanonnen en andere sweet memories) en totaal onmogelijk voor personen met een beperkte mobiliteit of zelfs met lichte problemen aan de knie. Na 100 km op en af rijden om er te geraken en uren verloren te lopen, las ik bij het thuiskomen in de catalogus dat ik een aantal belangrijke werken had gemist : die zijn of alleen te zien bij eb ( sic!), of niet op de kaart, of niet klaar…Daarenboven loop je samen met gezinnen met kinderen doorheen de bunkers en alle werk is nu niet ‘kinderen toegelaten’. Een lange zoom in geuren en kleuren op de intimiteit van het topmodel Hanelore past misschien wel in Beaufort, maar niet in een animatiepark.
In De Panne ben ik niet geraakt.
Is het werk dan slecht ? Helemaal niet en er zijn enkele pareltjes zoals o.a. Kasper Bosmans, A Dog Republic, Rinus van de Velde, Charif Benhelimùa, Mark Manders. Het probleem is dat het door zijn complexiteit en keuze van zeer moeilijk toegankelijke werken, een gemiste kans is om publiek en hedendaagse kunst te verzoenen. In Watou zijn de medewerkers beschikbaar voor uitleg en kommentaar bij de werken, hier knippen ze gaatjes.
PRACTISCH
Que faites-vous en tant qu’organisateur d’une triennale quand trois quarts de votre budget est coupé, que beaucoup de bourgmestres préfèrent ne pas vous voir et que les attentes du public sont très élevées (pensez aux éditions précédentes avec Fabre, Buren, Quinze, Kounelis etc. .)?
Mon opinion personnelle est qu’ils ont choisi la formule la plus catastrophique possible : faire payer le public (€ 5 + 5 € pour le catalogue indispensable) + une accessibilité difficile et surréaliste + des œuvres ‘ difficiles ‘ et peu d’interprétation + une organisation bringuebalante (toute l’énergie des bénévoles et des organisateurs va au contrôle des billets, certaines œuvres ne sont pas prêtes etc.) + une complexité inouïe (toute une gamme de manifestations parallèles sans date exacte – on appelle cela work in progress.. . + une ambition digne d’un événement comme Kassel (un «projet global», un «laboratoire», des ‘interventions’ sur les plages, des projections vidéo sur et dans les trams, des kiosques mobiles …)
L’édition précédente avec Van den Bossche avait pris un tournant vers un Art Contemporain “moins accessible”, mais c’étaient de grands noms et le public a suivi, mais je crains que cette édition aille droit dans le mur.
Le travail montré est donc loin d’être accessible, surtout pour ces visiteurs pour qui Beaufort est une première introduction à l’Art Contemporain. En soi ce n’est pas un problème si tout ceci s’accompagne d’un effort structuré pour donner un minimum d’aide à l’interprétation. Sans le catalogue (néerlandais – anglais comme il se doit… et puis se plaindre que les francophones ne se sentent plus les bienvenus à la côte), même un connaisseur averti ne comprend rien à 90% des œuvres présentées. Aucune explication auprès des œuvres, au mieux une étiquette avec un titre énigmatique. Vous êtes là – gros Jean comme devant – à contempler quelques drapeaux dans le Zwin (en fait c’est une synesthésie où chaque couleur réfère à un son, mais sans explication cela peut aussi bien être une banderole à l’entrée d’une kermesse flamande), ou alors un immense caisson à Raversyde dans lequel on devrait pouvoir pénétrer mais où je n’ai vu personne trouver l’entrée, etc.
L’emplacement dans le Zwin est à 2 km à pied d’un parking (les toilettes pour le personnel également, ce qui fait une heure pour aller faire pipi …). Raversyde est partiellement combiné avec le musée du mur de l’Atlantique (un lieu charmant bourré de mitrailleuses, de canons et d’autres bons souvenirs ) et le trajet est totalement impossible pour les personnes à mobilité réduite ou même avec de légers problèmes de genou. Après 100 km sur les routes pour y arriver et des heures à marcher en rond suite à une signalétique fantaisiste, j’ai lu dans le catalogue à mon retour que j’avais manqué plusieurs œuvres importantes: elles ne sont visibles qu’à marée basse (sic!), ou pas mentionnées sur la carte, ou pas encore prêtes … En outre, vous faites votre visite à travers des bunkers et des tranchées en même temps que des familles avec enfants et le moins qu’on puisse dire c’est que toutes les œuvres de Beaufort ne portent pas le sigle «enfants admis. Je ne veux pas être vieux-jeu, mais un zoom soutenu en gros plan sur la plus stricte intimité du top modèle Hannelore cadre à la limite dans Beaufort, mais pas dans un Disneyland de l’occupation.
Je n’ai pas de commentaires sur De Panne car je n’y suis pas allé.
Est-ce à dire que les œuvres sont mauvaises? Pas du tout et il y a quelques joyaux tels que Kasper Bosmans, A Dog République, Rinus van de Velde, Charif Benhelima, Mark Manders pour n’en citer que quelques -uns. Le problème est que, de par la complexité et le choix d’oeuvres difficiles à décoder, c’est une occasion manquée de réconcilier l’art contemporain et le public qui ne comprendra rien et sera déçu. A Watou tout le personnel est formé et disponible pour une explication et des commentaires sur les œuvres. A Beaufort ils font des petits trous, toujours des petits trous…
Infos pratiques
site web http://beaufort2015.be
1 comment
Jean-Marie et Dominique Segers-Seeuws says:
Jul 28, 2015
uTout-à-fait d’accord avec le commentaire judicieux de P.K.
Après les années précédentes, qui nous ont incités à refaire le ‘pèlerinage’ du Beaufort nouvelle formule, nous aussi avons été fort déçus. Sans explication les oeuvres restent opaques, et la combinaison de Beaufort et de l’Atlantik Wall nous paraît pour le moins sujet à discussion. Cela ne nous a pas donné l’envie de poursuivre notre route jusqu’à l’autre bout de notre côte belge.
Si le but est d’intéresser les non-initiés à l’art contemporain, il ne sera pas atteint. Le seul point positif que nous retiendrons de cet ‘événement’ sera la promenade (payante!) dans t-à-fait d’accord avec le commentaire judicieux de P.K.
Après les années précédentes, qui nous ont incités à refaire le ‘pèlerinage’ du Beaufort nouvelle formule, nous aussi avons été fort déçus. Sans explication les oeuvres restent opaques, et la combinaison de Beaufort et de l’Atlantik Wall nous paraît pour le moins sujet à discussion. Cela ne nous a pas donné l’envie de poursuivre notre route jusqu’à l’autre bout de notre côte belge.
Si le but est d’intéresser les non-initiés à l’art contemporain, il ne sera pas atteint. Le seul point positif que nous retiendrons de cet ‘événement’ sera la promenade (payante!) dans une partie totalement rénovée de la réserve naturelle du Zwin. Les cabanes d’observation de la faune aquatique sont bien placées et la vue du Zwin dépasse largement celle des oeuvres exposées.
Il est à craindre que vu le nombre restreint de visiteurs et le peu d’enthousiasme de ceux-ci, ce ne soit la dernière version d’une initiative qui, lors des éditions précédentes, recueillit pourtant une très bonne critique, tant de la part des connaisseurs de l’art contemporain que des ‘néophytes’ qui découvraient des oeuvres originales dans un cadre inattendu.
RIP…
Jean-Marie et Dominique Segers-Seeuws