Pénétrer dans l’espace de l’exposition consacrée à Bernard Villers au Botanique donne la sensation d’une joyeuse bouffée de fraîcheur. Un lieu zen, blanc, très White Cube : l’artiste appartient à la mouvance conceptuelle et y est resté fidèle avec persévérance et radicalité des années 70’ à nos jours.
Pénétrer dans l’espace de l’exposition consacrée à Bernard Villers au Botanique donne la sensation d’une joyeuse bouffée de fraîcheur. Un lieu zen, blanc, très White Cube : l’artiste appartient à la mouvance conceptuelle et y est resté fidèle avec persévérance et radicalité depuis les années 70’ à nos jours. L’accrochage par les commissaires (Cécile Vandernoot et Daniel Dutrieux) est sobre, juste, avec un grand sens de l’essentiel : les vides sont aussi importants que les pleins. Pour les détracteurs ou sceptiques de l’art conceptuel qui est souvent considéré comme froid, distant, intellectuel et inesthétique c’est une belle occasion de remettre les pendules à l’heure.
Dans sa démarche, Bernard Villers fait une remise à plat de tout ce qui constitue une peinture : la toile, le format, le cadre, la planéité, le support, le rapport à l’espace environnant…mais c’est surtout dans la radicalité de l’usage de la couleur que se traduit le manifeste poétique de Bernard Villers. Les couleurs sont le véritable enjeu et sujet de son œuvre : elles sont éclatantes, pures, très rarement m
élangées et pure abstraction sans lyrisme ni métaphores. Il travaille avec des supports traditionnels que souvent il plie, découpe, incline mais utilise également des objets du quotidien souvent glanés dans la rue et ainsi détournés en un geste poétique, une interrogation ou un commentaire sur les tendances de l’art avec un clin d’œil malicieux . Deux films sur l’artiste en atelier complètent la visite ( de Lionel Dutrieux et Violaine de Villers).
Surtout ne pas oublier d’aller voir l’installation d’Anaïs Chabeur, invitée dans la seconde salle au fond du Botanique : c’est un travail remarquable de justesse et de rigueur sur la réminiscence, la mémoire et le temps.
Allez voir et étonnez-vous !
Le communiqué du Bota
La couleur manifeste, l’exposition de Bernard Villers au Botanique, affirme la force poétique et sensible de la couleur. Manifeste, la couleur l’est. Plus que présente dans son œuvre, elle en est le sujet. Dégagée de toute représentation du réel, elle est alors libre de se raconter et de provoquer des émotions. Dès l’entrée de l’exposition, on est amené à embrasser du regard l’ensemble de l’espace et créer un parcours de lecture singulier, rapprochant des œuvres qui ont parfois trente ans d’écart. Si elles peuvent différer en termes de propos et d’idée, elles questionnent toutes le pouvoir de la couleur. Il suffit de se mettre en mouvement pour distinguer les effets à la surface des œuvres lorsqu’un Bleu de Prusse côtoie un Jaune Sénégal par exemple ou qu’un Rouge anglais se mesure à un Vert Véronèse. En s’approchant davantage, on découvre la matière picturale et l’incidence de la lumière sur celle-ci.
Infos pratiques
mercredi- dimanche: 12-20 h
236 Rue Royale
5,5 €
Als je de ruimte van de tentoonstelling gewijd aan Bernard Villers in de Botanique betreedt krijg je het gevoel van een kleurige, frisse wind. Zeer ‘Zen’ en ‘White Cube’: de kunstenaar behoort inderdaad tot de conceptuele beweging en is sinds de jaren zeventig tot op de dag van vandaag even trouw en radicaal in zijn oeuvre. De accrochagedoor de commissarissen (Cécile Vandernoot en Daniel Dutrieux) is sober, juist, met een groot gevoel voor het essentiële: de leegtes zijn even belangrijk als de werken zelf. Voor sceptici of critici van de conceptuele kunst, die vaak als koud, afstandelijk, intellectueel en onesthetisch wordt beschouwd, is dit wel het moment om dit even bij te sturen.
Light….
tempera, couleurs fluorescentes,bois, attaches métalliques.
Exposition Peinture et livres, 2010, Black Box, galerie Guy Ledune.
Bernard Villers stelt in zijn benadering alles in vraag wat een schilderij maakt: het doek, het formaat, het kader, de vlakheid, de drager, de relatie met de omringende ruimte…maar het is vooral in het radicale kleurgebruik dat het poëtische manifest van Bernard Villers’ poëtische manifest tot uitdrukking komt. Kleuren zijn het ware onderwerp van zijn werk: ze zijn helder, zuiver, zeer zelden gemengd en pure abstractie zonder lyriek of metaforen. Hij werkt met traditionele dragers die hij vaak vouwt, knipt, kantelt, maar gebruikt ook alledaagse voorwerpen die hij vaak van de straat heeft geplukt en zo in een kwinkslag omtovert tot een poëtisch gebaar, een vraagstelling of een commentaar op de trends van de kunst. Twee films over de kunstenaar in zijn atelier zijn eveneens te zien (Lionel Dutrieux en Violaine de Villers).
Vergeet vooral niet om de installatie van Anaïs Chabeur te bezoeken. Zij werd uitgenodigd door de kunstenaar en toont haar werk in de tweede zaal verder in het gebouw: het is een opmerkelijke installatie op de thema’s van de herinnering, het geheugen en de tijd.
Ga kijken en laat u verrassen!
De mededeling van het museum
La nuit tombe, 1978.
Sérigraphie sur papier onion skin. Couverture imprimée en sérigraphie sur papier couché.
21,5×15,5 cm. 40 pages. 120 exemplaires.
Éditions du Remorqueur, Bruxelles.
Texte de David Goodis.
La couleur manifeste‘, de tentoonstelling van Bernard Villers in de Botanique, bevestigt de poëtische en gevoelige kracht van de kleur. Evident is de kleur zeker. Ze is niet gewoon aanwezig in zijn werk, ze wordt het onderwerp ervan. Los van elke weergave van de realiteit is ze vrij om te worden verteld en emoties op te wekken.
Van bij de ingang van de tentoonstelling wordt de bezoeker uitgenodigd om de hele ruimte in een oogopslag op te nemen en een eigen leestraject te creëren, waarin werken worden samengebracht waar soms dertig jaar tussen zit. Die kunnen verschillen op het vlak van voornemens en ideeën, maar ze stellen steeds de kracht van de kleur in vraag. Het volstaat om te bewegen om de effecten te onderscheiden op het oppervlak van werken zoals een Pruisisch blauw naast een Senegalees geel, of een Engels rood dat zich meet met een Veronees groen.
Practisch
Wo-Zo: 12-20 uur
Koninklijke straat 236
5.50€
photo V. de Borchgrave
1 comment
Virginie de Borchgrave says:
Oct 19, 2018
Magnifique exposition à ne pas rater. Attention, il ne vous reste que 10 jours ! Peinture, sobriété, champs chromatiques, mise en scène, etc. tout est intéressant. On ressort de là joyeux, les yeux charmés et l’esprit zen en se disant que décidément le Botanique est un espace culturel de premier choix sur la scène artistique belge. Chapeau aux organisateurs.