Ouverture du festival Europalia qui pendant 4 mois mettra la Roumanie – le pays latin européen méconnu – à l’honneur avec une impressionnante rétrospective de l’un des plus grands artistes du XXe s. (1876-1957)
Sans conteste, le point d’orgue du festival.
Toute première exposition en Belgique de Brancuch (prononcé à la roumaine) qui porta la sculpture à son sommet tant par sa modernité que par ses recherches pour atteindre une pureté des formes entre figuration et abstraction, horizontalité et verticalité.
Des œuvres maitresses dialoguent dans une mise en en scène claire et lisible avec d’autres chefs-d’œuvre de Rodin, Fernand Léger, Marcel Duchamp, Isamu Noguchi (sublime), Medardo Rosso, Modigliani, Man Ray et bien d’autres.
Le soir du vernissage, une danseuse de Anne Teresa De Keersmarker interprétait en solo une performance dans un long mouvement déployant tout en douceur en harmonie avec l’univers épuré et géométrique de Brancusi. Tous les jeudis, vendredis et samedis durant la durée de l’exposition, sept danseuses se relayeront pour cette interprétation toute en finesse et subtilité.
On y admire des sculptures iconiques comme « Le Baiser » incarné par ce touchant couple fusionnel des deux amants enlacés ; on y apprend l’histoire édifiante du passage de « L’Oiseau » à la douane américaine qui marqua un tournant dans l’histoire de la sculpture ; on découvre des photos intéressantes de l’artiste à son arrivée à Paris, l’histoire du legs de son atelier à l’état français à condition de le conserver dans son état original, celle à la fin de sa vie de l’installation de son œuvre la plus célèbre « La Colonne sans fin » de 30m de haut, hommage aux héros de la Première Guerre mondiale, etc.
Magnifique.
Texte & Photos-montage Virginie de Borchgrave
Jusqu’au 12 janvier 2020
Europalia Roumania
Bozar