Faut-il encore présenter Georges Rousse, cet artiste unique en son genre, à la fois sculpteur d’espace et photographe, ce maître dans l’art de l’anamorphose (déformation réversible d’une image à l’aide d’un système optique) et celui de manier les effets de perspectives ?
Celui qui est appelé dans le monde entier pour réaliser des installations ephémères qui nous donnent à voir les espaces autrement, interrogent notre regard et ont, en plus, le mérite de faire travailler nos méninges a accepté l’invitation bruxelloise de Delphine Dumont, la directrice de Hangar et magicienne du lieu.
A la question de savoir comment a-t-il vécu cette dernière expérience en plein cœur de Bruxelles, voici sa réponse :
« J’ai déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de réaliser des œuvres en Belgique. Pour cette première grande exposition à Bruxelles, j’ai choisi de regarder mes œuvres sous l’angle de la forme plutôt que la couleur. Le cercle m’a beaucoup inspiré pour symboliser aussi l’objectif de cet appareil photographique qui me permet de regarder le monde lors de mes voyages. Mais également, lorsque je suis dans un lieu abandonné, de dessiner mon propre espace, mon atelier où pendant plusieurs jours, je vais modeler ces vestiges pour en dégager une forme qui rassemblera poésie, couleur, lumière et souvent méditation.
Comme j’aime transformer les lieux, j’ai souhaité occuper le Hangar pour y marquer mon empreinte mais également pour laisser s’y introduire le visiteur ; un visiteur physiquement confronté à la monumentalité de la peinture, comme je peux le vivre moi-même dans les lieux abandonnés.
L’exposition montre comment, à partir de différents lieux, j’ai essayé de réinventer la forme qui parfois repousse l’orthogonalité de nos architectures.
Avec le feu, j’interroge la lumière qui est nécessaire à la photographie…. »
Texte Virginie de Borchgrave. Photos George Rousse
Jusqu’au 16 décembre 2023
Hangar
18, Place du Chatelain
B- 1050 Bruxelles
Tél. : +32 538 00 85
www.hangar.art
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