Texte & Photos-montage Virginie de Borchgrave
Une exposition en forme de parcours artistique du continent africain sous la houlette de Kendell Geers, artiste lui-même (Johannesburg, Afrique du sud, 1968 qui vit et travaille à Bruxelles) intronisé commissaire pour l’occasion. En puisant dans la foisonnante collection de Sindika Dokolo, il a privilégié ‘l’africanitude’ tournant le dos avec parti pris à l’esthétisme occidental. Dans une ambiance colorée du sol aux murs, on tombe face à face, dès la première vitrine, avec l’une des statues bien connues de Kendell Geers, emballée dans du plastique rouge et blanc utilisé habituellement dans la signalisation autoroutière. Ensuite des statues classiques, des sculptures animales ou humaines, deux grands mannequins sans tête et armés, habillés de pantalons, chemises et gilets en wax, des statues d’ancêtres, des photos et des journaux du célèbre Black Panther Party, groupe politique militant américain de la fin des années 60, emblématique des tensions afro-américaines de l’époque ; des masques, dont les striés des Songye, originaires de RDC qui comptent parmi les plus célèbres de l’art du continent et considérés comme dotés de pouvoirs sacrés ; des statues de mères et enfants symboliquement liées à la fécondité et à la maternité ; un portrait ambigu de leaders du Ku Klux Klan de Andres Serrano, descendant lui-même d’esclaves africains ; des reliques, un film créatif en noir et blanc animé de figures comme des collages, des photos inédites, habiles découpages en relief de figures humaines, de portraits d’albinos de John Coplans, d’autres de Roger Ballen ; des dessins de Barthelemy Toguo, etc. Le tout dans une belle mise en scène aérée et soignée.
Voilà un regard décalé aussi passionnant qu’intéressant sur cette culture complexe.
Notez que Kendell Geers est représenté à Bruxelles par la Galerie Rodolphe Janssen.
23, Rue Ravenstein
B-1000 Bruxelles
Tél. : +32 2 507 82 00
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé le lundi.
1 comment
PIERRE KLUYSKENS says:
Sep 4, 2019
In een vorige tentoonstelling werd een film gedraaid van Chris Market over Afrikaanse beelden ; hij zei er dt een blanke westerse man onmogelijk tot de essentie van deze afbeeldingen kan doordringen . Dit geldt des te meer voor deze tentoonstelling die in een prachtige enscenering een relatie legt tussen deze gebeeldhouwde figuren en hedendaagse kunstenaars. Veel uitleg helpt de bezoeker niet verder: men moet met veel respect een onbegrijpelijke wereld binnenstappen, zich totaal laten gaan, ergens op onze manier de magie laten doordringen. Het maakt ons een ander mens.