Trois expos au musée d’Ixelles, mais aucune n’a vraiment réussi à me convaincre. La subtilité y est aussi rare qu’un politicien honnête. Commençons par notre Delphine Boël nationale. Je vous avoue que c’est ‘ moins pire’ que à quoi je m’étais attendu après avoir vu une expo il y a une dizaine d’années à la côte belge ou tout tournait autour de son traumatisme de ‘papa qui ne veut pas me voir’. C’est même chatoyant, très coloré, agréable à voir et parfois même malicieux

 

 Trois expos au musée d’Ixelles, mais aucune n’a vraiment réussi à me convaincre. La subtilité y est aussi rare qu’un politicien honnête. Commençons par notre Delphine Boël nationale. Je vous avoue que c’est ‘ moins pire’ que ce à quoi je m’étais attendu après avoir vu une expo il y a une dizaine d’années à la côte belge où tout tournait autour de son traumatisme de ‘papa qui ne veut pas me voir’. C’est même chatoyant, très coloré, agréable à voir et parfois même malicieux.

image-1Pierre et Gilles sont une autre paire de manches : depuis quarante ans ils pratiquent le Kitsch avec un grand K élevé au rang de l’Art avec un grand A. A vrai dire, une dizaine d’œuvres imprégnées d’érotisme homo, aux couleurs criardes, avec des larmes de silicone et beaucoup de gros zizis suffisent amplement à la compréhension du visiteur normalement constitué et passé ce cap cela commence à être d’un ennui mortel. Se faire faire le portrait par Pierre et Gilles semble être devenu un rituel mondain auquel tout ce qui porte un nom dans le show bizz semble s’être soumis.  La machine à kitch tourne donc à fond comme à l’époque ou Warhol se faisait des tunes en faisant le portrait de n’importe qui jusqu’à celui de notre cher et sage Baudouin… sans beaucoup d’inspiration d’ailleurs. Il y a trente ans je pouvais apprécier/comprendre leurs images kitch et iconographiques style ‘ c’est nous les gars de la marine’, mais le temps a passé et ça en devient pathétique : trop est teveel…

Jean Boghossian montre quelques toiles passées au chalumeau. Bof, pour une utilisation du feu dans l’art contemporain il y a mieux : je pense à Jannis Kounelis, Ricardo Brey, Vic Gentils etc. Heureusement il y a la collection permanente du musée qui est toujours un havre de paix et de beauté avec ses Ensor, Spillaert, Claus, Vandenbrande, Dürer…

L’annonce du musée

Pierre et Gilles incarnent un art du portrait hautement sophistiqué, entre photographie et peinture. Ils insufflent une touche d’humanité aux stars à la beauté factice, magnifient les gens ordinaires, réenchantent le monde par leurs héros superbes arrachés à la mythologie, à la Bible ou aux contes de fée. Nourries d’art, de cinéma et de culture populaire, ces photographies peintes s’inscrivent résolument dans le monde contemporain.

 

Rares sont les artistes résistant à l’épreuve du temps. La longévité de la présence de Pierre et Gilles sur la scène de la création contemporaine – quarante ans de carrière nourrie de complicité artistique et sentimentale – est exemplaire. Sans doute trouve-t-elle son fondement avant tout dans la sincérité et la générosité de la démarche artistique qui les animent depuis leurs débuts : honorer, glorifier et même déifier l’Humain… L’extirper de la vilenie, le sauver de la turpitude et lui assigner un monde flamboyant…

Ce réenchantement ne s’opère toutefois pas par une dissolution simpliste de notre monde et la construction naïve d’un autre, rêvé. C’est plutôt par un jeu d’équilibre subtil et clairvoyant de ces deux polarités que Pierre et Gilles proposent un ordre nouveau, sorte d’alternative envoûtante et réconfortante à l’insignifiance, voire à la médiocrité. L’œuvre de Pierre et Gilles s’échafaude dès lors par l’accomplissement d’une équation habile : sous l’objectif de Pierre et les pinceaux de Gilles, les portraits peuvent être aussi séduisants que repoussants, aussi licencieux que pudiques, aussi actuels qu’atemporels, aussi drôles que graves, aussi candides que défiants, aussi authentiques qu’irréels… N’accomplissent-ils pas, de la sorte, l’un des hommages les plus justes – et universels – à l’Humain, pouvant être aussi brillant que médiocre ?

Par sa profusion iconographique, sa richesse des possibles approches et sa puissante harmonie esthétique, l’œuvre de Pierre et Gilles fascine légitimement un très large public depuis plusieurs décennies déjà. L’exposition présentée au Musée d’Ixelles (Bruxelles) puis au MuMa (Le Havre) ainsi que le catalogue de l’exposition, ambitionnent toutefois d’offrir de nouvelles clefs de compréhension de l’œuvre de ce duo tout autant inclassable qu’incontournable.

PIERRE ET GILLES, extrait d’interview

C.G. Vous ne faites pas de casting ?
G. Non, pas du tout, on n’appelle pas les agences, on ne fait pas de casting. Je crois qu’en général, c’est le modèle qui nous révèle l’image et le sujet. On construit l’idée autour du modèle.
P. Quelquefois, on a certaines idées qu’on aimerait bien faire. Puis ça traîne, ça traîne, jusqu’à ce qu’on trouve le modèle.
G. On les laisse dans un coin et puis, tout à coup, on se dit : Mais c’est lui, ou elle, qui pourrait bien le jouer. Mais ce n’est jamais : On a cette idée-là, alors cherchons tout de suite quelqu’un pour le faire. Ce n’est pas comme ça que ça se passe.
C.G. Progressivement vous avez utilisé des décors de plus en plus élaborés.
G. Au début, les cadres étaient assez sobres, c’était des fonds peints avec des motifs, très pop. Après, le décor s’est développé petit à petit.
P. On a toujours travaillé chez nous, alors quand ça s’est un peu agrandi, les décors aussi. C’est très artisanal, on fait tout nous-mêmes.
G. On est très artisanal et on y tient. À notre avis, la création intervient à tous les niveaux, du début du décor jusqu’à la fin. Quelquefois on prend des coiffeurs, des maquilleurs ou des stylistes. Mais généralement pas, on ne le fait que quand on y est obligés.

Delphine s’est fait une place dans le monde de l’art européen en tant qu’artiste non-conformiste et coloriste : elle est connue pour produire des œuvres multimédia débordantes de couleur, de texture et d’un humour à la portée universelle. De la peinture aux néons en passant par la sculpture, son travail est dynamique, ludique et décalé. Affectueusement, Delphine tente d’inspirer les plus dépossédés et de ramener les plus  puissants et orgueilleux à la réalité. Les sujets de prédilection de l’artiste sont les questions d’identité, de pouvoir et de justice.

 

Delphine décrit son travail comme une réaction allergique à la puissance des ragots, des rumeurs et du commérage en général ! L’utilisation de mots et de phrases rend les messages de Delphine très simples et directs, tandis que son usage de la couleur et de la composition laisse place à la fantaisie et l’ironie.

Au Musée d’Ixelles, Delphine présente une rétrospective de ses œuvres entre 1989 et 2016. Les travaux choisis ont énormément de signification pour elle : ils sont devenus son moyen d’expression dans des circonstances sociales et politiques au-delà de son contrôle.

L’évolution de son œuvre

Vulnérable, Delphine se sert de la création pour reprendre possession de son histoire, de son identité. Ses œuvres d’art permettent à Delphine d’outrepasser les conventions et les formalités et de s’adresser directement au cœur des gens. Son émotivité résonne dans toutes ses créations, si bien que le spectateur peut facilement se représenter les sentiments de solitude dont elle a fait l’expérience face aux médias.

 

Nombre d’œuvres de Delphine évoquent, par leurs couleurs vives et leur style, le Pop Art des années soixante – une époque où l’épanouissement personnel et la connaissance de soi priment avant tout. Stylistiquement, ses travaux rappellent également les bibelots utilisés pour bercer et éveiller les jeunes enfants, mobilisant le lien toujours existant entre la maternité, la femme et l’abandon de soi et de ses besoins émotionnels pour ceux des autres. Delphine tente ainsi de mettre en évidence l’habitude très féminine de gérer les difficultés personnelles en gardant  son sourire, sa bonne humeur et sa disponibilité pour autrui. En faisant  allégrement  référence à ce masque social tant attendu pour les femmes, Delphine en démontre autant les bénéfices qu’elle n’en critique l’hypocrisie.

Durant ses études à la Chelsea School of Art de Londres, dans les années nonante, Delphine commence à faire référence à son identité cachée et produit Rainbow Throne, un trône en papier mâché fait de courbes aux couleurs arc-en-ciel teintées d’or. À travers cette sculpture, Delphine décrit la fragilité de sa relation avec la royauté. Commence alors son parcours artistique autobiographique, candide et malicieux…

 

Au fur et à mesure, l’œuvre de Delphine se concrétise et se fait plus explicite. Face aux assauts sans répit de la presse, l’artiste se sent nue et vulnérable, comme de la viande crue donnée à manger aux chiens. Durant cette période, elle a trouvé réconfort et asile en ne cessant d’écrire les phrases Never give up  et le mot love : une manière de garder le contrôle tout en se rappelant ses valeurs. Love Goes Around (2016) ressemble à un mandala de sable tibétain qui aurait été créé sur base de la minutieuse répétition des mots love séparés par des points de couleurs. Comme les dessins éphémères des moines tibétains, la production laborieuse et répétitive de cette œuvre a aidé Delphine à outrepasser ses tourments.

En 2008, Delphine a peint The Most Powerful Force in the Universe is Gossip, un tableau op-art jovial évoquant l’esthétique psychédélique des sixties. Delphine a fait l’expérience de médias qui transforment habilement les rumeurs en faits et qui surexcitent l’attention de ses spectateurs. De même, face à son tableau, l’audience ne parvient pas à discerner les mots contenus entre tous les aplats de couleur. N’oublions cependant pas que la rumeur possède un rôle fédérateur très important. Comme avec ses autres tableaux, le message de Delphine dans The Most Powerful Force in the Universe is Gossip n’est pas univoque. Il ne s’agit pas exclusivement d’une critique des ragots : rien sur la toile ne précise d’ailleurs si la force des rumeurs est négative ou positive. Delphine veut plutôt attirer notre attention sur les multiples fonctions de la rumeur et sur son habilité à altérer notre perception.

Plus récente, la série de peintures et de sculptures Fuck Perfection s’est établie dans la continuité de ses réflexions précédentes, notamment sur les pressions subies. Dans cette série, la ferveur de son message se retrouve dans celle de son trait. Les œuvres paraissent agressives, mais sont en fait un appel à la gentillesse. Ils nous exhortent, comme à elle, d’être plus tolérant avec soi-même. Aujourd’hui, Delphine recherche le progrès, pas la perfection.
C’est dans cet esprit que Delphine produit, dès 2016, sa série Never give up. Nerver give up when you fuck up, don’t self-destruct, reconstruct… Toutes ces variations autour du thème de la persévérance démontrent son besoin d’évoluer. À travers ces œuvres, Delphine contrecarre ses propres critiques et se met au défi, tant artistiquement qu’émotionnellement.

Infos pratiques

Musée d’Ixelles

rue Jean Van Volsem 71 B – 1050 Bruxelles

Tél. +32 (0)2 515 64 21/22

E-mail : musee[at]ixelles.be

Du mardi au dimanche, de 9h30 à 17h00.

8 €

 

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Drie tentoonstellingen in het Museum van Elsene, maar geen enkele heeft me echt overtuigd. Subtiliteit is er zo zeldzaam als een eerlijke politicus.

Laten we beginnen met onze nationale Delphine Boël. Ik moet toegeven dat het ‘minder erg’ is dan wat ik had verwacht na het zien van een tentoonstelling ongeveer tien jaar geleden aan de Belgische kust. Daar draaide  alles om haar trauma  van ‘de lieve papa die me niet wil zien’. Het is zelfs creatief, kleurrijk, leuk om te zien en soms echt grappig. Meer niet.

Pierre et Gilles zijn een ander verhaal: veertig jaar Kitsch met grote K verheven tot Kunst met een grote K.

Om eerlijk te zijn, een tiental werken vol homo-erotica, knallende kleuren , tranen van silicoon en een heleboel penissen in semi-erectie zijn meer dan voldoende voor de normale bezoeker om te begrijpen waarover het gaat. De zeventig andere werken maken het een saaie boel vol herhalingen. Er zijn nu eenmaal kunstenaars waarvan een retrospectieve blijft boeien, en andere…

Daarenboven is het een sociaal moderitueel geworden om door  Pierre & Gilles geportretteerd te worden. Iedereen met een naam in de Franse showbusiness moet eraan geloven. De ‘kitsch-machine‘ draait zo op volle toeren zoals in de tijd waar Warhol zijn zakken vulde ( de uitdrukking komt van de kamervoorzitter) met het maken van portretten van om het even wie die maar betaalde, tot onze Boudewijn toe … Dertig jaar geleden kon ik hun kitscherige stijl en de iconografische beelden nog waarderen, maar na veertig jaar wordt het pathetisch: trop is teveel  …

Jean Boghossian toont een aantal schiderijen die met vuur bewerkt zijn. Er zijn betere voorbeelden van het gebruik van vuur in de hedendaagse kunst : ik denk aan Jannis Kounelis, Ricardo Brey, Vic Gentils enz.

Gelukkig is er de vaste collectie van het museum. Dit is nog steeds een oase van rust en schoonheid met Ensor, Spilliaert ,Claus Vandenbrande, Dürer …

 

het museum over..:

Pierre et Gilles zijn synoniem met een zeer gesofistikeerde portretkunst, tussen fotografie en portret. Ze slagen erin de kunstmatige schoonheid van sterren een vleugje menselijkheid te geven, ze bezingen de gewone mens. Door personages op te voeren uit de mythologie, de Bijbel en de sprookjes maken ze van de wereld weer een betoverende plek. Ze putten inspiratie uit de film en de populaire cultuur in al haar gedaanten, zodat hun geschilderde beelden ontegensprekelijk thuishoren in de hedendaagse samenleving.

 

Het gebeurt vrij zelden dat de tijd geen vat heeft op het werk van levende kunstenaars. Toch spelen Pierre et Gilles al veertig jaar een vooraanstaande rol op het artistieke toneel. Opvallend is de totale verstandhouding die uit al hun werken spreekt, en die gebaseerd is op hun genereuze en eerlijke aanpak. Al vanaf het prille begin van hun loopbaan brengen ze in de eerste plaats een ode aan de mens, die ze willen vrijwaren van de omringende lelijkheid om hem een plaatsje te geven in een schitterende, kleurrijke wereld.

Toch betekent dit niet dat ze een simplistische visie hebben op dat universum, of een naïeve droom van een soort sprookjeswereld koesteren, wel integendeel. Via een subtiel evenwicht tussen beide polen bieden Pierre et Gilles ons een troostend en tegelijkertijd aanlokkelijk alternatief voor de middelmaat en futiliteit die overal opduiken. Het werk van Pierre en Gilles is het resultaat van een knappe wisselwerking: terwijl Pierre achter de lens staat en Gilles het penseel hanteert, ontstaan portretten die nu eens aanlokkelijk zijn, dan weer choquerend, nu eens schroomvol, dan weer frivool, of actueel of tijdloos, grappig of ernstig, tomeloos of onschuldig, authentiek of irreëel… Op die manier brengen ze een rechtvaardig en universeel eerbetoon aan de mens, die op zijn beurt elke gedaante – van schitterend tot middelmatig – kan aannemen.

 

imageDoor de rijke beeldtaal, de vele mogelijke benaderingen en de krachtige esthetische harmonie wekt het werk van Pierre et Gilles al sinds vele decennia de belangstelling op van een ruim publiek. De tentoonstelling (eerst in het Brusselse Museum van Elsene en daarna in het MuMa van Le Havre) en de tentoonstellingscatalogus reiken niettemin nieuwe middelen aan om het aparte en prominente kunstenaarsduo te begrijpen.

PIERRE ET GILLES, fragment van bespreking

C.G. U doet geen casting vooraf?
G. Nee, helemaal niet. We doen geen beroep op agentschappen, we doen niet aan casting. Ik denk dat het beeld en het onderwerp ons meestal worden aangereikt door het model zelf. Het model zorgt ervoor dat een bepaald idee gestalte krijgt.
P. Soms hebben we bepaalde ideeën, dingen die we graag zouden doen. Daarna blijft het maar aanslepen, tot we het geschikte model vinden.
G. We laten die ideeën rustig rijpen tot we op een bepaald moment zeggen: ‘Hé, hij is het, of zij, die die rol zou kunnen spelen.’ Maar het gaat nooit zo: ‘Nu hebben we dit idee, we moeten snel iemand zoeken om het uit te beelden.’ Zo werkt het niet.
C.G. Geleidelijk aan begon u steeds meer aandacht te besteden aan de decors.
G. Aanvankelijk gebruikten we vrij sobere decors, met motieven beschilderde achtergronden die erg aan de popcultuur deden denken. Later begonnen we het decor steeds verder uit te werken.
P. We hebben altijd in ons eigen appartement gewerkt. Toen we naar een wat grotere plek verhuisden, zijn ook onze decors groter geworden. We doen alles zelf, het gaat er erg ambachtelijk aan toe.
G. We staan erop op die ‘ambachtelijke’ manier te blijven werken. Volgens ons moet je op elk niveau creatief zijn, van de eerste aanzet van het decor tot het eindresultaat. Soms doen we een beroep op kapper, visagist of stilist, maar meestal niet. We alleen het enkel als het echt moet.

Delphine heeft op de hedendaagse Europese kunstscène roem verworven als non-conformistisch kunstenaar en colorist. Ze staat bekend om haar multimediawerken die opvallen door hun kleur, textuur en universele humor. Haar schilderijen, beeldhouw- en neonwerken, in één woord: al haar creaties ademen een dynamische, speelse en licht ontregelende spirit uit. Ze geeft ze de kansarmen nieuwe hoop en nodigt de machtige, zelfingenomen klasse uit weer met beide voeten op de grond te gaan staan. Vragen over identiteit, macht en rechtvaardigheid behoren tot haar favorieten onderwerpen.

 

Delphine beschrijft haar werk als een allergische reactie tegen de kracht van roddels, geruchten en achterklap in het algemeen. De woorden en zinnen die ze in haar oeuvre verwerkt, maken haar boodschap heel direct, terwijl haar fantasie en ironie aan bod komen in de manier waarop ze de kleur en compositie aanwendt.

In het Museum van Elsene houdt ze een overzichtstentoonstelling van de werken die tussen 1989 en 2016 ontstonden. De gekozen stukken hebben voor haar een grote betekenis: ze vertolken haar antwoord op een sociale en politieke context waarop ze geen vat heeft.

Evolutie van haar werk

Om haar kwetsbaarheid te bezweren gebruikt Delphine de artistieke creatie, die haar helpt opnieuw controle te krijgen over haar persoonlijke geschiedenis en identiteit. Dankzij haar kunst slaagt ze erin de formele conventies terzijde te laten en zich rechtstreeks tot het hart van de mensen te richten. Die gevoeligheid komt tot uiting in al haar werken, zodat de toeschouwer zich heel goed haar eenzaamheid ten overstaan van de media kan voorstellen.

 

Met hun felle kleuren en ook wel qua stijl lijken Delphines werken verwant met de popart uit de jaren zestig, toen persoonlijke ontplooiing en zelfkennis hoog in het vaandel werden gedragen. Soms doen ze denken aan de speeltjes die worden gebruikt om baby’s te wekken of in slaap te wiegen. Zo wordt een band gesuggereerd tussen het moederschap, de vrouw, haar onbaatzuchtigheid en haar emotionele behoeften. Delphine wijst ermee op de vrouwelijke bereidwilligheid om, met de glimlach, de confrontatie aan te gaan met haar eigen problemen en die van anderen. Door blijgemoed te wijzen op dergelijke eeuwige verwachtingspatronen, wil Delphine niet alleen de aandacht vestigen op de voordelen van die houding, maar ook op de hypocrisie die erachter schuilgaat.

image_preview-2Tijdens haar studie in de jaren negentig aan de Chelsea School of Art in Londen begon Delphine toespelingen te maken op haar geheime identiteit. De Rainbow Throne van bonte en goudkleurige krullen in papier-maché symboliseert haar kwetsbare relatie tot het koningshuis. Het stuk vormt het beginpunt van haar autobiografische parcours, met zijn nu eens onschuldige, dan weer scherpe verwijzingen naar haar afkomst.

 

Allengs worden de allusies in haar werk concreter. Tegenover de niet aflatende aanvallen van de pers voelt de Delphine zich kwetsbaar: ze beschouwt zichzelf als een stuk rauw vlees dat aan honden te eten wordt gegeven. Om de controle te behouden en zich haar waarden te blijven herinneren, neemt ze haar toevlucht tot zinnetjes en woorden als Never give up  en Love. Love Goes Around (2016) doet denken aan een mandala van Tibetaans zand. Het stuk bestaat uit de voortdurende, door kleurige stipjes verbonden herhaling van het woord ‘love’. Zoals de kortstondige tekeningen van de Tibetaanse monniken vormde de creatie van dit op herhaling gebaseerde werk voor Delphine een hulpmiddel om haar eigen verdriet te bezweren.

In 2008 schilderde Delphine The Most Powerful Force in the Universe is Gossip, een vrolijk opart schilderij dat doet denken aan de psychedelische werken uit de sixties. Delphine rekent er af met de categorie media die geruchten als feiten presenteren om de ongezonde nieuwsgierigheid van het publiek te prikkelen. De toeschouwer slaagt er echter niet in de woorden tussen de kleurvlakken te lezen. Intussen mag hij niet vergeten dat roddels en geruchten grote schade kunnen toebrengen. Toch brengt The Most Powerful Force in the Universe is Gossip geen eenduidige boodschap – net zo min als haar andere werken trouwens – want uit geen enkel element blijkt duidelijk of het gerucht nu een positieve dan wel een negatieve kracht is. Door de vraag te stellen in welke mate onze waarneming door geruchten wordt beïnvloed, wil Delphine veeleer de aandacht vestigen op de mechanismen die erdoor worden opgewekt.

De recentere reeks schilderijen en beeldhouwwerken Fuck Perfection sluit hierbij aan. Delphine reflecteert er over de druk waaraan ze werd blootgesteld. De heftigheid van haar boodschap komt tot uiting in de directheid van het lijnenspel. Hoewel de werken agressiever ogen, gaat het hoe dan ook om een oproep tot mededogen waarmee ze ons, maar ook zichzelf, aanspoort tot meer verdraagzaamheid. Delphine wil vooruit in het leven, ze is bijgevolg niet op zoek naar perfectie.

 

In dezelfde geest werkt ze sinds 2016 aan de reeks Never give up. ‘Never give up when you fuck up, don’t self-destruct, reconstruct…’ Deze variaties op het thema van de volharding laten zien hoe groot haar wil is om zich verder te ontwikkelen. De werken bieden een antwoord op Delphines zelfkritiek en dagen haar uit, zowel op artistiek als op emotioneel vlak.

 

Practisch

Museum van Elsene
Jean Van Volsemstraat 71 B – 1050 Brussel
E-mail : 
Dinsdag tot zondag • 09.30 > 17.00

Gesloten op maandag en feestdagen.
T. +32 (0)2 515 64 21/22

8 €