Oublions un instant les querelles politiques autour de Kanal-Beaubourg et concentrons-nous sur le projet artistique. Kanal a eu la bonne idée de consacrer un niveau entier à Francis Alys. Il s’agit de 16 projections de jeux d’enfants.
Ce qui différencie les grands artistes et les autres est souvent une question de ‘justesse de ton’. C’est quelque chose de très subtil, mais qui peut faire basculer un travail vers le banal ou vers l’œuvre exceptionnelle. Car quoi de plus banal que des enfants qui jouent aux billes, à chaise musicale , à colin-maillard , aux osselets ou qui font des châteaux de sable ? Et pourtant, par l’extrême pudeur et l’absence de tout artifice avec laquelle ces petites scènes ont été filmées un peu partout dans le monde, elles vous ébranlent non seulement au nivea

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oublions un instant les querelles politiques autour de Kanal-Beaubourg et concentrons-nous sur le projet artistique. Kanal a eu la bonne idée de consacrer un niveau entier à Francis Alys. Il s’agit de 16 projections de jeux d’enfants.

Ce qui différencie les grands artistes et les autres est souvent une question de ‘justesse de ton’. C’est quelque chose de très subtil, mais qui peut faire basculer un travail vers le banal ou vers l’œuvre exceptionnelle. Car quoi de plus banal que des enfants qui jouent aux billes, à chaise musicale , à colin-maillard , aux osselets ou qui font des châteaux de sable ? Et pourtant, par l’extrême pudeur et l’absence de tout artifice avec laquelle ces petites scènes ont été filmées un peu partout dans le monde, elles vous ébranlent non seulement au niveau des émotions, mais également à celui de vos convictions et certitudes. À voir absolument et si vous ne pouvez pas vous déplacer, l’artiste mets toutes ses œuvres sur le web.

Kanal écrit:

Children’s Games, série de courtes vidéos initiée par Francis Alÿs en 1999, chemine dans les pratiques enfantines du jeu avec l’esprit d’un inventaire visuel.  L’artiste attache son exploration aux usages des lieux publics. Villes et villages, lieux de quiétude et zones de conflit ou de suspens – tel un camp de réfugiés Yézidi en Irak, en 2016 -, accueillent l’imaginaire topographique où s’inscrit l’activité ludique. Dans les règles partagées de chaque jeu résonnent un ordre symbolique et sa possible réinvention. Au Mexique, au Venezuela, en Belgique, en France, en Jordanie, en Afghanistan, au Maroc, en Irak ou au Népal, la récréation se mêle au rite et à la réélaboration du vécu, tandis que l’artiste et sa caméra sont mis au défi d’une forme de participation. Le choix d’un point de vue, l’accompagnement d’un mouvement, condensent l’espace-temps furtif du jeu à la manière d’une esquisse ou d’un diagramme à main levée, sur le motif.

 

Francis Alÿs a tout d’abord choisi l’architecture – il s’est formé à l’IUAV de Venise –  avant d’entreprendre sa pratique d’artiste à Mexico. Il développe depuis les années 1990 une œuvre conceptuelle construite à travers le déplacement, la déambulation et la rencontre.

Laten we even het politiek gekibbel over Kanal-Beaubourg vergeten en ons concentreren op het artistieke project. Kanal had het uitstekende idee om een volledig niveau aan Francis Alys te wijden. Het gaat om 16 kortfilms over kinderspelen.

Wat grote kunstenaars onderscheidt van anderen is vaak een kwestie van ‘ de juiste toon’. Het is iets heel subtiels maar kan van een werk iets banaals of iets uitzonderlijks maken.

Want wat is er meer alledaags dan kinderen die knikkeren, bikkelen, muziekstoel of blindemannetje spelen of zandkastelen bouwen? En toch… door de extreme eenvoud en omzichtigheid waarmee deze kleine scènes over de hele wereld werden gefilmd, raken ze je diep, niet alleen in je emoties, maar ook in jouw overtuigingen en zekerheden. Absoluut zien en als je er niet heen kunt: de kunstenaar zet al zijn werken op het web.

De mededeling van Kanal

Children’s Games, een serie korte video’s die in 1999 werd opgestart door Francis Alÿs, baant zich een weg langs allerhande kinderspelen en maakt er een visuele inventaris van. De kunstenaar hangt zijn ontdekkingstocht op aan de gewoontes van de openbare plaatsen. Steden en dorpen, plaatsen waar gemoedelijkheid heerst en gebieden waar conflict en spanning overheersen – zoals een jezidisch vluchtelingenkamp in Irak, in 2016 – ontvangen de topografische verbeelding waar de ludieke activiteiten zich afspelen. Tussen de gedeelde regels van elk spel klinken een symbolische orde en haar mogelijke herontdekking door. In Mexico, in Venezuela, in België, in Frankrijk, in Jordanië, in Afghanistan, in Marokko, in Irak of in Nepal, de recreatie vermengt zich met het ritueel en de heruitvinding van de realiteit, terwijl de kunstenaar en zijn camera worden uitgedaagd tot een vorm van participatie. De keuze van de invalshoek en het begeleiden van de beweging condenseren de verdoken ruimte-tijd van het spel zoals een schets of een schema met de losse hand, op het patroon.

 

Francis Alÿs’ eerste liefde was de architectuur – hij studeerde aan de IUAV in Venetië – later startte hij zijn artiestenpraktijk op in Mexico. Sinds de jaren 1990 ontwikkelt hij een conceptueel oeuvre gebouwd doorheen het reizen, het rondlopen en de ontmoeting.

 

Texte précédent de Virginie de Borchgrave ( Début 2018)

 

Tant d’encre a coulé depuis l’annonce du projet de ce nouveau pôle culturel bruxellois… Aujourd’hui, l’ex-garage Citroën juste un peu rafraîchi vient d’ouvrir ses portes avec une exposition temporaire, aussi monumentale par le lieu et la taille de certaines œuvres qu’amusante ! Nous voilà partis (très) enthousiastes et curieux à la découverte de ce nouveau monde de l’art contemporain bruxellois.

Après avoir été accueillis par « L’enfer, un petit début » installation de Jean Tinguely dont lui-seul a le secret et l’ « Open Wall » de Pascal Marthine Tayou, et puis « L’Usine de Films Amateurs » de Michel Gondry, la « Maison Tropicale » de Jean Prouvé, « L’Oued Laou » de Martial Raysse, etc. notre déambulation se poursuit dans les anciens magasins, dans les bureaux -véritables écrins pour les machines à écrire des deux Marcel à savoir Broodthaers et Duchamp, dans les vestiaires investis par Younès Baba-Ali (Maroc, 1986), à la cantine, dans le magasin des pièces détachées et enfin, dans l’espace de livraison des véhicules neufs où trône la DS de Gabriel Orozco… On ne pouvait trouver de plus belle cerise pour le gâteau !

Dix artistes bruxellois ont reçu des commandes pour créer des œuvres in situdurant l’année qui va s’écouler avant le début des travaux prévus en automne 2019,tels Saddie Choua (Belgique/Maroc, 1972), Raffaella Crispino (Italie, 1979), Simona Denicolai (Italie, 1972) & Ivo Provoost (Belgique, 1974), Gabriel Kuri (Mexique, 1970), Emmanuel van der Auwera (Belgique, 1982), etc. Notons que l’endroit servira aussi de cadre à des spectacles vivants en tous genres, expérimentaux & Co. De quoi témoigner de la dimension internationale de notre ville dynamique.

En arrivant, on reçoit un plan où il est écrit en grand et en 3 langues : « PERDEZ-VOUS »

Je n’ai pas de meilleur conseil à vous donner sinon encore celui de prendre vos agendas pour noter que le vendredi 25 mai à 22h Charlemagne Palestine, figure légendaire de l’undergroundnewyorkaisy fera un concert performance dans le cadre du kunstenfestivaldesartsqui y organisera aussi sa clôture avec un brunch le samedi 26 mai à 12hwww.kfda.be

Voilà une magnifique démonstration que l’on peut donner à cet ancien bâtiment moderniste un air d’’œuvre d’art totale’. Saluons surtout l’incroyable opportunité qui nous est donnée de découvrir un tel patrimoine architectural chargé d’histoire et conservé à l’état brut.

Jusque 10 juin 2019

Kanal – Centre Pompidou

Quai des Péniches

B-1000 Bruxelles

Ouvert les lundi, mercredi & jeudi de 12h à 22h ; les vendredi & samedi de 12h à minuit ; le dimanche de 12h à 20h. Fermé le mardi.

Entrée : 14 EUR