VENISE AUTREMENT
Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michael Shutter
Il y a 20 ans, des guides de voyages pointus proposaient de découvrir une ville ‘autrement’.
Leur succès fut immédiat. Aujourd’hui, plus besoin de ruser pour découvrir autrement des
destinations très (trop) touristiques. À toute crise, il y a toujours des choses nouvelles et
positives qui naissent malgré tout. Si vous n’avez pas peur de voyager masqué, filez à la Cité des
Doges ! Vous serez (presque) seul le matin pour admirer le lever de soleil sur la Place St-
Marc et la lagune, vous ne ferez pas la file pour rentrer dans le Palais des Doges, ni pour
monter dans le Campanile au coucher du soleil, vous gravirez les marches du Rialto en
compagnie d’une petite vingtaine de personnes (avec la moitié des volets des petits
magasins fermés) et vous aurez tout le loisir de flâner parmi quelques illuminés égarés dans
les musées ou collections privées.
Le cœur de Venise bat de nouveau à son rythme, celui de l’eau qui coule dans ses canaux
depuis le temps de sa grandeur et du clapotis des gondoles qui, soit dit en passant, restent
un must. Les Vénitiens revivent : ils ont retrouvé leur ville et une vie normale, même si les
conséquences sont à la fois négatives économiquement et positives du point de vue
écologique. Imaginez si les paquebots n’avaient désormais plus le droit de revenir narguer la
ville du haut leur immensité désastreuse ? Si le Covid pouvait empêcher cela, ce serait déjà
une belle victoire. Vous avez sans doute vu aussi, sur les réseaux sociaux, les images des
dauphins nageant dans la lagune…
Voilà certainement l’occasion d’une réflexion sur un tourisme responsable et respectueux de
l’environnement, de la culture, des autochtones, des pays qui ont la chance de receler de
tels trésors. En même temps, en admirant les tableaux anciens du Palazzo Quirini-Stamplia
(qui expose aussi les seuls restés dans la ville natale du peintre Pietro Longhi), on a constaté
que la foule à Venise ne date pas d’hier. Elle ne s’appelle pas pour rien la Sérénissime,
fréquentée par les voyageurs du monde entier… bien avant les voyages organisés !
Maintenant munis de quelques adresses incontournables (la plupart haut de gamme), je
vous laisse à l’un des plus beaux sorts qu’un voyageur amoureux peut vivre.
Viva Venezia !
MINI GUIDE PRATIQUE
Hôtels
Danieli (San Marco)
Monaco & Grand Canal (San Marco)
Europa & Regina (San Marco)
Bel Sitio (San Marco, Campo Santa Maria de Giglio)
Santo Stefano (Campo San Stefano)
Casa Accademia (Dorsoduro)
B&B Ada’s Suite (San Marco) Novecento Boutique Hotel (San Marco)
Restos
Trattoria da Remigio (San Marco)
Ristorante do Forni (San Marco)
Terrazza Danieli (San Marco)
Alle Testiere (Castello)
Osteria di Santa Marina (Castello): très bonne réputation mais plus touristique et
sophistiqué, à mes yeux.
Osteria Bancogiro (Rialto)
Trattoria alla Madonna (Rialto)
Trattoria Storica (Cannaregio)
Harry’s Dolci (Giudecca)
Trattoria Al Gatto Nero (Burano)
Musées
Galleria dell’Accademia www.gallerieaccademia.it
Collection Peggy Guggenheim (sur réservation online) www.guggenheim-venice.it
Palazzo Grassi
Jusqu’au 20/03/21
– « Henri Cartier-Bresson. Le Grand Jeu »** : commissaires dont Annie Leibovitz, Wim Wenders et François Pinault sont invités à
partager leur vision de l’œuvre du photographe.
– « Youssef Nabil. Once upon a dream »*** : parcours à travers les vidéos et photos du
photographe égyptien, de ses premières oeuvres aux plus récentes. L’Egypte
légendaire ravivée sous son regard. Magnifique
Punta Della Dogana (pour le bâtiment, pas pour la collection…)
Jusqu’au 13/12/21
« Untitled, 2020. Trois regards sur l’art aujourd’hui »: 18 salles dédiées chacune à un
thème particulier qui explorent la genèse et le développement du processus créatif,
imaginées par l’art thérapeute et historienne de l’art d’origine libyenne Muna El
Futuri et le sculpteur britannique Thomas Houseago, « le couple qui électrise l’art
contemporain » (in Le Monde, le 10 juillet 2020) sous la houlette de Caroline
Bourgeois, curatrice de la collection Pinault
www.palazzograssi.it
Palazzo Fortuny (fermé temporairement)
Quartier
Le ghetto juif
Excursions
Burano / Torcello / Murano (dans cet ordre-là)
Treviso: si vous arrivez à cet aéroport, prenez le temps de voir la ville qui est très jolie
Galerie
Marina e Susanna Sent (Murano, Dorsoduro, Rialto): verre contemporain
Magasins
Loro Piana (San Marco): pour les chaussures homme
Fundaco dei Tedeschi (San Marco, le long du Grand Canal près du pont du Rialto):
multimarque de luxe installé dans un ancien entrepôt avec vue époustouflante depuis les
toits. Réservation online pour l’accès à la terrasse www.dfs.com
IRAN – Au pays des mal voilées
Itinéraire pratique et imagé de Téhéran à Shiraz (un voyage de 932 km en 13 jours)
Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michel Mabille
Voyager en Iran aujourd’hui ? Avec tout ce que ce pays est ‘diabolisé’ ? Oui, justement n’hésitez pas à en profiter pour partir à la découverte de cette culture ultra raffinée qui a tellement à nous offrir : des villes intéressantes, des sites magnifiques, des gens charmants, ouverts et hospitaliers qui vous remercient de venir visiter leur pays d’une variété de paysages à couper le souffle, doté d’un réseau routier en bon état et sans la moindre insécurité ressentie du nord au sud. Au contraire. Et malheureusement pour eux, un coût de la vie dérisoire pour les Européens qui n’a fait que chuter ces derniers mois et mettent les Iraniens dans des conditions de vie très difficiles. Quel avenir pour une jeunesse surqualifiée – le pays compte parmi les meilleures universités internationales dans les domaines technologiques et scientifiques ? Tristes perspectives qui risquent fortement de se prolonger, si la communauté internationale ne se mobilise pas pour contrer l’absurde politique américaine qui est en train d’installer une bombe à retardement dans la région, détroit d’Ormuz et son intense trafic pétrolier oblige… 55 millions de gens qui souffrent et respirent une bouffée d’air à notre contact. La seule manière pour eux d’élargir leur horizon à la fois si beau et si étouffant. N’attendez pas pour y aller car cela va se savoir et découvrir Persepolis sans un touriste n’a pas de prix, en logeant sur le site de surcroît. Quel luxe ! Et en 2019, l’Iran c’est cela. Bon voyage. Ah, j’oubliais une dernière chose à vous dire. Pourquoi le pays des mal voilées ? Parce que c’est la seule manière qu’a trouvée une frange de la population féminine pour manifester son désaccord avec le régime qui impose le voile : elles le portent le plus loin possible sur leurs cheveux ; il tombe régulièrement et elles passent leur temps à le remettre en place négligemment. Coquetterie ou ‘révolte’ silencieuse ?
Jour 1 : Vol Bxl – Téhéran via Istanbul TA ou Paris – Téhéran direct (plus cher)
Jour 2 :
TEHERAN** LP34-74
A voir : le Palais du Golestan, le Grand Bazar (à côté) + les Musées national d’Iran & d’Art islamique + The Silk Road Gallery + le pont Tabiat + la tour Milad
Dîner chez Khoone ou Dizi (centre de Téhéran) ou à Koohpayeh dans le petit village de Darband (nord de Téhéran) le long de la rivière
Hôtel Mashad*** www.mashad.com
Jour 3 :
Voiture de location Saadatrent.com Fixe : + 98 21 44 44 76 49. Mobile : + 98 91 28 00 58 48. E mail : info@saadatrent.com. Adresse : 15, nategh nouri ashrafi isfehani, Tehran
Sur le chemin du départ, visite de la tour Azadi*** (Borj-e Azadi) LP42
Sur la route de KASHAN*** distance 244km 2h33’ LP153-155 = coup de cœur du voyage, visite de Qom** (2e sanctuaire chiite le plus important du pays après Mashhad et avant Shiraz. Les touristes ne s’y arrêtent jamais) LP149 & Nushabad (à 8km au nord de Kashan), ville souterraine (le lieu contient du sel à effets thérapeutiques)
A voir : Maisons traditionnelles qajar (rénovées par la classe bourgeoise à la mode) et aussi kashani, bains (sublimes). Oubliez les jardins de fins qui ne valent vraiment pas le détour pour des Européens…
Hôtel Manouchehri House*** Boutique Hôtel Tél.: + 98 361 424 2617 Sebah Manouchehri
Jours 4, 5, 6 :
Sur la route d’ISPAHAN*****, visite de Qamsar, Abyaneh**, Natanz LP159-160
ISPAHAN*** = must du voyage (tout est beau) distance sans détours 211km 2h22’ LP161- 178
A voir : la Mosquée du Vendredi, la Place principale (la plus grande du monde après Tienamen) avec ses mosquées et ses palais, les bazars, le quartier arménien, les ponts qui enjambent la rivière asséchée (très triste vision) où les habitants se réunissent le soir au coucher du soleil pour chanter
Hôtel Bekhradi (vieille maison transformée en hôtel) www.bekhardi-house.com
Hôtel Atigh Ebne-sina St Chambre quadruple de l’époque qajar MAGNIFIQUE**** Un salon de miroirs cassées et lumière au fond du patio de l’hôtel où l’on prend son petit déj. dehors
Dibai House www.dibaihouse.com (la propriétaire parle TB le français)
Jour 7 :
Route vers le désert via Kuhpayeh Tudeshg, Na’in*, Anarak,
GARMEH*** : oasis de rêve dans le désert
Pension Ateshooni LP 13 & 182 www.ateshooni.com
Jours 8, 9 :
Route vers Yazd via Bayaziyeh**, Kharanaq**, Chakchak* (temple zoroastrien), Meybod** (forteresse)
YAZD** (arrivée le soir) : jolie et paisible étape, la ville des poètes et de la culture (aucun rôle politique ou économique). Se balader/perdre dans la vieille ville, boire et manger sur les rooftops, visiter le jardin Dolat-Abat et les tours du silence à la sortie de la ville (site zoroastrien)
Distance sans détours 322km 3h44’ LP183-196
Hôtel Bagh-é-Moshir al Mamalek + 98 351 523 9760-5 http://www.gardenmoshir.com/
Dad hotel (contact Negar Dad) + 98 35 36 22 94 40
Expédition dans les environs LP194-196 à Saryazd (à 6km à l’est de la route 71) : Désert de sable (45’ en voiture), Taft Nartitee Ecolodge www.nartitee.ir LP193 (très difficile à trouver)
Jour 10 :
Sur la route pour Shiraz, PERSEPOLIS*** distance 4h28’ 386km, Naqsh-e Rostam & Naqsh-e Rajab**, Pasargades* (à 60km au nord de Persepolis) LP208-212
Hôtel Persepolis Apadana Tél. : + 98 71 43 34 15 50 / 15 81
www.persepolis-apadana-hotel.com
Jours 11, 12 :
SHIRAZ*** : mosquées & jardins distance 61km 58’ LP197-208
Hôtel KarimKhan www.karimkhanhotel.com
Boutique Hôtel Niayesh Shahzadeh Jamali Namazi Junction Toward Shah-e-Cheragh Tél.: + 98 71 39 85 61 51
Jour 13 :
TEHERAN** Visite de TMOCA, le musée d’art contemporain de Téhéran dont l’architecture du bâtiment et les sculptures qui l’entourent méritent à elles seules déjà la visite sans parler de l’extraordinaire collection d’art moderne et contemporain réunie par la Shabanou LP47 (vérifier si restauration en cours).
N.B.: Toutes les indications en italiques LP.. font références à la dernière édition du guide Lonely Planet (édition française)
FORGET COSTA RICA…VIVA NICARAGUA !
Texte Virginie de Borchgrave & photos Michel Mabille
S’il y a une destination courue, un pays que les gens connaissent en Amérique latine, c’est le Costa Rica. Et de vous faire l’inventaire de toutes les merveilles et expériences sportives qu’ils y ont vues et vécues. Pourtant à mes yeux, rien qu’à son histoire mouvementée, son patrimoine unique dans la région, sa situation politique, j’ai toujours été plutôt attirée par le Nicaragua, le voisin d’en haut, le plus grand pays d’Amérique centrale, celui qui compte le plus de volcans de la région et abrite le troisième plus grand lac d’Amérique latine et l’une des plus grandes réserves d’eau douce du monde !
Le seul pays d’Amérique centrale où Christophe Colomb a posé le pied, situé au cœur de cette bande de terre déjà si fascinante géographiquement sur le planisphère, tel un cordon ombilical qui relie l’Amérique du nord à l’Amérique du sud, plus précisément le Mexique à la Colombie.
Il y a trois ans, une invitation, des jours de congé à récupérer, un billet à moindre coût sur un nouveau site de vente en ligne et me voilà partie. Depuis, je ne compte plus le nombre de fois que j’y ai été, le nombre de personnes que j’y ai emmenées ou qui sont venues m’y retrouver, ceux à qui j’en ai parlé.
Et oui, admettons-le, je suis tombée amoureuse du Nicaragua qui est devenu un peu ‘mon’ pays et aujourd’hui celui de ma fille, de mon gendre et de mon petit-fils ! Il était donc grand temps de publier un reportage car vous connaissez la petite histoire entre journalistes : « Vous allez un jour dans un pays, vous écrivez un livre ; quelques semaines, vous écrivez un article ; plusieurs mois, vous n’écrivez plus rien …» en images colorées et commentaires passionnés auquel il ne manque que la musique, celle des oiseaux, celle du vent dans la végétation tropicale, celle de l’eau des ruisseaux et du clapotement des lacs, celle des fêtes religieuses et des processions qui rythment les jours et les saisons, celle du tambour de Matute et de la cumbia…
Bienvenue dans ce pays attachant et authentique où j’ai été si généreusement accueillie.
Maison coloniale dans le centre de Granada, la plus belle ville du pays, inscrite par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité. S’y déroule chaque année, mi-février, le Festival International de la Poésie qui attire beaucoup de monde venu écouter des poètes en provenance du monde entier.Vue du Patio d’une maison privée d’une des grandes familles du pays à Granada, qui ont fui pendant les années de guerre et sont revenus s’installer dès que le climat politique le permettait. Celle-ci est l’une des rares qui a conservé ses dimensions d’origine avec un enchaînement de plusieurs cours arborées appelées « patios » occupant ce que l’on appelle « una cuadra », c’est-à-dire la superficie de tout un pâté de maisons.
Eglise de La Merced à Granada. Il est facile et bon marché de circuler dans ce pays très catholique où les églises sont légion, en microbus pour les petites destinations et en bus, pour les plus longues distances. Commencez par la Côte pacifique et privilégiez les villes coloniales comme Léon ou Granada d’où vous pourrez rayonner aux alentours.
Marché local. L’hygiène alimentaire ne m’a jamais posé le moindre problème alors que je bois des « frescos » (les délicieux jus de fruits frais) et mange de tout. La viande est excellente (meilleure qu’en Argentine !).
Scène typique à Orinoco, un village de la Laguna de Las Perlas sur la Côte atlantique. Bien que très pluvieuse, cette partie des Caraïbes est magnifique : Bluefields, La Laguna de las Perlas, los Cayos et les îles Big & Corn Island valent le voyage.
Cayo Uva, une ravissante petite île de Robinson parmi les multiples que recèlent les Cayos Perlas auxquels on accède après 2h de bateau que l’on peut louer pour la journée depuis Pearl Lagoon, la petite ville principale de la Laguna de las Perlas sur la Côte atlantique.
La grand-mère et sa petite-fille dans la maison familiale en bois de Marshall Point, un petit village ‘sauvage’ perdu au bout de la Laguna de las Perlas.
Perroquet ou « papagayo » à Little Corn Island dans les Caraïbes nicaraguayennes. Le Nicaragua recèle la faune et la flore habituelles et colorées de ces régions tropicales.
La baie de l’Hôtel Ensueños sur Little Corn Island, la plus petite des deux îles des Caraïbes aussi peu développée que bohème et charmante. Le plus facile pour y arriver est de prendre un vol de La Costeña sur Bluefields et après quelques jours sur place, vous prendrez un autre petit avion pour Corn Island. Et de là, encore 45’ de bateau. Attention, la mer est régulièrement très forte. Ames sensibles s’abstenir ! Le paradis sur terre se mérite…
Surfers à Maderas, l’une des plages au sud du pays, réputée pour ses impressionnantes longues vagues. C’est au Nicaragua qu’ont lieu chaque année les championnats mondiaux de la discipline.
Playa Maderas à San Juan del Sur. Aussi innombrables que magnifiques, des centaines de plages sauvages longent la pays du nord au sud. Méfiez-vous des courants très dangereux sur la Côte pacifique. Les plages au nord, aux environs de Léon telle Las Peñitas sont très belles aussi bien que différentes de celles que vous trouverez au sud, près de Rivas (Playa Gigante, Amarillo) ou de San Juan del Sur (Maderas, Marseilla, Playa Hermosa, La Flor, etc. )
Ometepe: Prenez le temps de découvrir l’île de Ometepe au milieu du Lac Nicaragua et sa paire de volcans Concepción & Maderas et privilégiez un logement dans une ferme biologique où, si vous le souhaitez, vous pourrez participer aux tâches quotidiennes. On y accède en ferry depuis Rivas, sur le continent, à 1h1/2 de Granada.
Ecoliers dans la rue de Granada. Si la ville est très attachante à tous points de vue (vous aurez certainement envie d’y rester), n’hésitez pas à remonter vers le nord pour découvrir Matagalpa, Jinotega surnommée « la ville des brumes » entourée de plantations de café et des rivières les plus importantes du pays. Ces villes ont été la scène de batailles et bombardements intenses durant la Révolution sandiniste. Le massif de Peñas blancas est réputé pour la beauté de ses paysages encore très boisés et la fraicheur de son climat.
Ouvrière dans la fabrique de cigares Mombacho à Granada, recherchés par les puristes pour la finesse de leur arôme.
La Laguna de Apoyo à quelques km de Granada est un lac qui s’est lové dans le cratère d’un volcan suite à une éruption, il y a des millions d’années. Alimenté par des sources volcaniques douces et chaudes, s’y baigner est une expérience unique. Ne ratez pas cet endroit magique entre tous ! Profitez encore de votre séjour pour faire l’ascension d’un volcan et pagayer sur le Lac Nicaragua ou dans les Isletas à Granada.
MINI GUIDE PRATIQUE
Sécurité : Sachez que le Nicaragua est un pays exceptionnellement sûr dans cette région du monde, sans doute le pays le plus sûr, non seulement de l’Amérique centrale mais de toute l’Amérique du sud, ce qui ne vous empêche pas de commettre des imprudences, comme par exemple vous promener seule tard le soir ou… oublier de mettre du repelente indispensable en saison des pluies !
Hôtels et restaurants pour tous les budgets. Trois adresses à Granada : Los Patios (dépouillé et moderne comme on aime), Tribal (ethno bohème chic), Plaza Colon (vieil hôtel colonial classique rénové avec goût, sur la place principale).
Avions : pas encore de vols directs bien qu’annoncés prochainement. Le plus court aujourd’hui est Bxl-Miami-Managua avec Jetairfly + American Airlines. Autres possibilités intéressantes comme Bxl-Atlanta-Managua avec Delta, Bxl-Paris-Panama-Managua avec Air France ou encore Bxl-Paris-Mexico-Managua avec AF et Aeromexico, etc. Comptez entre 700 EUR et 950 EUR selon la saison.
Climat : Il fait chaud et beau toute l’année, divisée en saison sèche (nov.-avril) et saison des pluies (mai-octobre). La température oscille entre 25 et 35 degrés.
A LIRE
« La Femme habitée », « Le Pays que j’ai dans la peau » et « Le Pays des femmes » de Gioconda Belli, la poète et romancière nicaraguayenne la plus célèbre internationalement qui écrit des récits semi-autobiographiques, incontournables pour comprendre l’histoire de son pays.
Pas encore de guides en français pour le moment, vu le peu de demandes mais annoncés par de bonnes maisons d’édition (Lonely Planet, Le Routard) dans un futur proche.
LE JAPON
Un reportage de Virginie de Borchgrave & Michel Mabille
« Le texte ne « commente » pas les images. Les images n’ « illustrent » pas le texte : chacune a été seulement pour moi le départ d’une sorte de vacillement visuel…. »
in « L’empire des signes » de Roland Barthes
Aucun de mes précédents voyages au Japon n’avait suscité autant d’intérêt que celui-ci ! D’où l’idée de passer enfin à l’acte avec ce blog Voyage dont on a beaucoup parlé ces derniers mois avant qu’il ne prenne forme… Pourquoi ? Pour savoir comment partager notre expérience avec notre regard, notre acuité, mon côté professeur, bref notre sensibilité. Je dis ‘notre’ car nous sommes deux dans l’aventure : une plume, moi et un œil, lui qui peuvent parfois/souvent intervertir les rôles. Et ce sera toujours ainsi. Rien que nous deux qui aimons tant voyager, découvrir, raconter (nous sommes bavards), communiquer notre curiosité, notre enthousiasme, donner nos impressions, conseiller.
Un blog de plus peut-être… A nous de le rendre attractif mais surtout concis, précis, pratique (très peu) et, à vous de faire la différence, de le plébisciter, de nous suivre, d’en parler autour de vous, de nous faire part de vos remarques/critiques. Déjà merci !
POURQUOI ?
Il faut savoir que le Japon a décidé, il y a quelques années, d’investir dans son image à l’étranger pour faire venir les touristes car le pays, qui compte l’un des patrimoines historiques les plus riches du monde attire proportionnellement à sa richesse peu de visiteurs étrangers, mis à part le grand voisin chinois. Avec une publicité vendeuse, les effets se sont vite fait sentir.
QUAND PARTIR ?
Comme par hasard donc, le Japon aujourd’hui intéresse et j’ai rencontré beaucoup de gens qui planifient d’y aller surtout pendant la floraison des cerisiers Sakura c’est-à-dire début avril (les fleurs de cerisiers éclosent dans le froid piquant). Il y a un nom Hanami pour nommer la contemplation des fleurs de cerisiers car les Japonais aiment se retrouver dans les parcs à ce moment privilégié de l’année : ils étendent une toile sur le sol et s’assoient sous les arbres pour manger, boire, chanter tout en admirant les fleurs. Je vous conseille, si vous voulez voyager à ces dates-là, de prévoir longtemps à l’avance votre voyage car tout est bondé partout. Mon premier voyage au Japon, il y a 13 ans a eu lieu à ce moment-là et ce fut magique. Mais il y aussi Momiji ou la floraison des érables en automne, de mi-novembre à mi-décembre (attention la saison est beaucoup plus tardive qu’au Canada et en Europe) qui est à mes yeux encore plus extraordinaire et dépaysant car le pays compte moins de cerisiers que d’érables et de ginkgo dont la palette de couleurs est incroyable, du rouge sang au rouge orange à l’orange et au jaune. Il y a aussi les iris (espèce particulière) dont les Japonais raffolent et ont rempli leur parc. Au mois de juin, tout est mauve et ensuite, les petits cours d’eau charrient les pétales en un long serpent coloré. Belle fleur qui a un besoin énorme en eau… Vous savez donc à quoi vous attendre ! Si je peux vous donner un conseil, évitez le cœur de l’été (très chaud et humide) et septembre et octobre (pluvieux + typhons). Voilà pour moi, les 3 moments-clefs pour découvrir le pays. Je trouve personnellement dommage de ne pas profiter de la nature et d’y aller à un autre moment. Notez que l’hiver, froid, sec et lumineux est aussi un moment privilégié. A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’un des événements les plus importants du calendrier pour les Japonais, ils se réunissent, même si certains sont éloignés géographiquement, pour fêter en famille le nouvel an et se souhaiter une bonne santé. Le 1er janvier, ils se rendent tous ensemble aux temples et sanctuaires pour la première visite de l’année. Comme en avril et en novembre, ils portent souvent un kimono à cette occasion (souvent loué à proximité).
OU ALLER ?
Si vous optez pour le printemps, l’idéal est de planifier votre périple en fonction des cerisiers. Les Japonais éditent des cartes météo de la floraison que l’on trouve sur internet ! Quant à l’automne, vous trouverez aussi sur internet www.kanpai.fr tous les plus beaux endroits et jardins à visiter en fonction des érables. Ce ne sont évidemment pas les mêmes lieux… Et si vous optez tout de même pour l‘été, c’est plus facile. Sachez juste qu’il ne faut pas craindre la chaleur et ne pas oublier le parapluie…
A SAVOIR
– Japan Rail Pass (JRP) est un abonnement intéressant financièrement, réservé exclusivement aux étrangers, à acheter sur internet www.keikaku.fr au moins deux semaines avant le départ pour leur laisser le temps de vous l’envoyer. Il est à échanger au bureau JR à l’aéroport de Narita et dans les grandes gares. Prévoyez votre itinéraire à l’avance car, au moment de le retirer, il est préférable de réserver simultanément vos différents trajets. Beaucoup de trains sont sous réservation et, si vous êtes en haute saison, vous pourriez devoir faire de longs trajets debout.
– Réservations d’appartements sur AirB&B, d’hôtels ou de ryokan sur Booking.com
– Carte SIM locale à acheter à votre arrivée à l’aéroport : elle vous permettra de vous localiser partout et facilitera énormément votre vie sur place
– Restaurants à trouver sur Tripadvisor en fonction du quartier où vous vous trouvez.
A LIRE
Mes 3 livres essentiels et incontournables :
– « L’empire des signes » de Roland Barthes, Essais, Points n°536, Editions du Seuil, 2007 (1re édition 1970 !)
– « Le Brocart » de Teru Myamoto, Editions Philippe Picquier, 2011
– « Kafka sur le rivage » de Haruki Murakami, Editions 10/18, n° 4048, Domaine Etranger, 2011
NOTRE ITINERAIRE pour MOMIJI en PHOTOS & COMMENTAIRES
– TOKYO 6 jours incluant un jour à KAMAKURA et un autre à KAWAGUCHI-KO, le superbe lac du Mont Fuji (à préférer à Hakone nettement plus touristique)
– NIKKO 3 jours où vous découvrirez, en plus des sanctuaires, parmi les plus beaux paysages que j’ai vus au Japon
– NAGANO 1 jour comme étape entre Nikko et Kanazawa. Logez à côté de la gare
– KANAZAWA 3 jours pour le parc, le château et le musée
– KYOTO 5 jours On peut y rester une semaine, un mois, même y passer un an et encore y revenir sans fin. Saviez-vous qu’elle est la ville la plus riche du monde en sites classés sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco ?
– UJI un arrêt sur la ligne de train Miyakoji Rapid Kyoto-Nara
– NARA 2 jours Après Kyoto et Nikko, cette petite ville de taille humaine se visite facilement au cours d’une longue promenade à travers le parc de Nara-kôen, où sont repartis les principaux sites et… des centaines de daims domestiqués !
TOKYO
Meji-Jingu Shrine : le plus beau et le plus célèbre sanctuaire shintoïste de la ville à visiter si possible le weekend pour l’ambiance (désert en semaine) surtout au printemps et en automne, les saisons où ont lieu toutes les célébrations comme les mariages (cfr photo), les baptêmes, les célébrations traditionnelles des 3, 5, 7 ans des enfants auxquelles toute la famille est présente.
Couple nuptial : sous sa tsunokakushi (coiffe), la mariée porte une coiffure très élégante en accord avec son kimono, le bunkintakashimada et un habit blanc qui couvre sa robe, le shiromuku. Quant au marié, c’est en haori et hakama avec les armoiries familiales qu’il est vêtu ce grand jour.
Pachinko : salle qui tient son nom d’un jeu composé de billes de métal qu’il faut faire tomber dans les différents trous d’un plateau vertical fixé à une boite. Lorsque l’objectif est atteint, on reçoit des billes supplémentaires pour continuer à jouer. Le bruit dans ces salles-de-jeux est hallucinant. Il n’est pas rare d’ailleurs de voir des joueurs porter des casques. On y trouve également de nombreuses machines à sous.
Métro : moyen de locomotion privilégié pour se rendre au travail ou à l’école au Japon. Les réseaux très développés, efficaces et surtout extrêmement ponctuels facilitent grandement la vie. Bien que particulièrement connectés, les Japonais sont respectueux de l’autre et vous ne verrez personne en train de téléphoner, au risque de déranger son voisin.
Ginza : cette avenue de Tokyo est l’équivalent de la fifth avenue de New York. L’un des premiers quartiers modernisés où sortirent de terre les grands magasins, les premiers luminaires, etc. de style occidental. Elle reste encore l ‘artère la plus chic de la ville même si la plupart des enseignes est européenne, ce qui a nettement moins d’intérêt pour nous. Ici, la rue entre Hermès et le fameux Sony Building.
National Art Center : au cœur de Roppongi Hills, gigantesque projet conçu par le promoteur Minoru Mori qui rêvait d’un même endroit où les citadins habiteraient, travailleraient et s’amuseraient ce qui simplifierait leur vie quotidienne, on trouve ce magnifique musée réalisé par Kisho Kurokawa où les expositions sont très intéressantes (et la boutique aussi !) Il fait partie de ce qu’on appelle le ‘Art Triangle Roppongi’ avec le Suntory Museum of Art et le Mori Art Museum dessiné par le même architecte.
Vue du Park Hyatt sur le Parc Sinjuku : l’hôtel devenu célèbre grâce au film « Lost in translation » tiré d’un roman d’Amélie Nothomb avec Scarlett Johansson et Bill Murray. Le lounge bar offre une vue splendide sur Tokyo et le Parc Shinjuku, petit espace vert en plein centre bordé de quelques-uns des plus hauts immeubles de la métropole nipponne comme le Tokyo Metropolitan Government Building.
Restaurant typique de yakitori : on y mange dans une ambiance décontractée des brochettes de poulet, d’ognons, de poivrons, de champignons et d’abats avec du tare, une sauce sucrée ou du sel.
KAMAKURA
Daibutsu : le bouddha du Kotoku-in est le deuxième plus grand du Japon et le site le plus célèbre de cette jolie petite ville paisible et agréable au patrimoine historique exceptionnel. Capitale du Japon de 1185 à 1333, elle mérite une visite depuis Tokyo (facilement accessible en train) mais cela vaut largement la peine d’y passer une nuit, tant il y a de choses à y voir ainsi que dans la campagne environnante. Evitez si possible les weekends où elle est très fréquentée.
Bambouseraie du temple zen de l’école Rinsai : l’un des temples les plus actifs de Kamakura où l’on peut se détendre en sirotant un matcha dans un pavillon au milieu du jardin.
NIKKO
Taiyuin-Byo : plus petit et plus intime que le Töshö-Gû, le sanctuaire de Iemitsu Tokugawa, petit-fils du fameux Ieyasu, à la fois temple bouddhique et mausolée est situé au coeur d’une magnifique forêt.
Tôshô-Gû : sanctuaire shintoïste exceptionnel parsemé de grands et petits pavillons au milieu d’une nature extraordinaire. Je n’ai jamais vu de si beaux et hauts cèdres ailleurs ! Pluie et brume peuvent être aussi au rendez-vous du voyage, susceptibles de rendre la visite très romantique…
Villa impériale Nikkô Tamozawa : la plus vaste villa impériale en bois et l’une des plus belles maisons que j’ai eu la chance de voir dans ma vie, qui hébergea deux générations d’empereurs. Une visite à ne pas rater.
Gamman-Ga-Fuchi Abyss : il serait dommage de ne pas prendre le temps nécessaire de visiter Nikko car ce n’est pas une excursion d’un jour depuis Tokyo qui vous laissera le temps de découvrir cette série de petites statues en pierre de Jizô, représentant le protecteur des voyageurs et des enfants. Logées dans un sentier arboré le long du fleuve à une vingtaine de minutes de marche du centre, c’est une agréable balade qui vous ressourcera, loin surtout de la foule envahissant la ville extrêmement touristique les weekends.
Lac Chûzenji-ko : à une dizaine de km de Nikko, rapidement atteignable en bus local, voilà un superbe paysage où la nature et la vue sur le Nantai-san (2484m) vous feront penser à la… Suisse ! Très beau temple du VIIIe s. le Chûzen-ji Tachili-kannon sur la rive orientale du lac.
NAGANO
Petite japonaise de 7 ans au Zenkö-ji : le 15 novembre a lieu le shichigosan, c’est-à-dire le jour où les parents conduisent leur fils (de 3 à 5 ans) et leurs filles (de 3 à 7 ans) revêtus d’un kimono au sanctuaire pour prier pour leurs bonne santé et croissance. Ici, séance de photos en famille dans les jardins d’un des temples les plus populaires du pays car il accueille les bouddhistes de toutes obédiences, femmes comprises. On pourrait dire que Zenkö-ji est au bouddhisme ce que La Mecque est à l’islam !
Repas : variée et raffinée, la cuisine japonaise à base de riz est l’un des points forts du voyage. Sushi, sashimi, tempura (fritures), udon, soba (nouilles chaudes et froides), ramen (soupe de nouilles très populaire), nabemono qui est le nom du plat posé sur la table où il mijote et ses variantes sukiyaki (viandes et légumes), shabushabu (fines tanches de viande de bœuf accompagnées d’une sauce parfumée au citron ou aux graines de sésame), yodôfu (tofu cuit dans un bouillon d’algues), yakitori (brochettes de poulet, etc.), okonomiyaki (crêpe que l’on prépare soi-même) jusqu’aux bento (déjeuners à emporter sous forme de plateaux-repas) que vous achèterez dans les gares et dont vous vous régalerez pendant vos trajets en shinkansen (train de grande vitesse) jusqu’aux kamaidokoro (salons de thé traditionnels où vous dégusterez les ammitsu, dango et manjû accompagnés de thé vert), le voyage au Japon est aussi et, même peut-être avant tout, une aventure culinaire unique au monde.
KANAZAWA
Musée d’art contemporain du XXIe s.: réalisé en 2004 par les architectes Kazuyo Sejima et Ryüe Nishizawa du cabinet SANAA, les mêmes qui ont réalisé depuis le Louvre-Lens ! Une architecture ultramoderne cylindrique en verre aplati, nouveau concept de musée inédit, déjà au niveau de la circulation des visiteurs abrite des œuvres pérennes de James Turell, Anish Kapoor ou Michael Lin et dont la collection permanente compte des artistes du plus haut niveau tels Gerard Richter, Tony Cragg, Giuseppe Penone, Gordon Matta-Clark, etc. en plus d’expositions temporaires de grands artistes contemporains japonais et étrangers. L’installation colorée en avant-plan est de Olafur Eliasson, cet artiste islandais vivant à Berlin mondialement connu dont les œuvres intègrent les notions d’espace et de temporalité, du design et de la science et où la surface, la lumière et ses effets, la couleur, les formes géométriques jouent entre elles. Un artiste qui ne passe pas inaperçu et dont on se rappelle. C’est lui qui, à la suite d’Anish Kapoor avait investi les jardins du Château de Versailles l’été dernier.
“La Piscine” de Leandro Erlich : œuvre-phare du musée présentée en 2001 à la Biennale de Venise qui a révélé l’artiste argentin (1973) et que l’on peut voir aussi aujourd’hui dans le tout nouveau Musée Voorlinden au milieu des dunes de Wassenaar, la plage sauvage chic de La Haye. Les installations de Leandro Erlich comprennent des éléments architecturaux de la vie quotidienne (ascenseur, chambre, escalier, piscine) vers lequel le public se dirige spontanément. L’artiste tient beaucoup à cette dimension participative. En effet, le visiteur devient acteur comme ici où il va dans une piscine sans se mouiller, avec les mêmes impression et sensation que s’il s’agissait d’une vraie piscine ! Erlich aime jouer avec les trompe-l’œil, des miroirs vrais ou faux qui interrogent l’espace. Un artiste illusionniste qui crée une situation particulière entre son œuvre et le visiteur.
Jeunes filles en kimono dans le jardin du musée d’art contemporain du XXIe s.
Couple en kimono devant le Kanazawa-jo : ils posent devant le château de leur ville située dans la préfecture de Ishikawa, sur la côte ouest de l’île principale Honshu. Datant du XVIe s ., il fut le lieu de résidence principale du clan Maeda pendant 14 générations ! Surnommé « le château aux mille tatamis », il possède un arsenal dont l’armature en bois est unique. Il est l’un des points forts de la visite de Kanazawa avec le musée et le Kenroku-en, l’un des grands jardins de la période Edo réputé comme l’un des trois plus beaux du Japon, principalement en automne au moment du rougeoiement des érables.Les jardiniers prennent soin de préparer attelles et soutiens avant l’hiver de telle sorte que les branches ne se brisent pas sous le poids de la neige.
KYOTO
Kiyomizu-dera : ce temple emblème de la ville, bondé au printemps et en automne représente l’école bouddhiste Hossô, créée à Nara. Construit au VIIIe s. (bien que les bâtiments actuels datent de sa reconstruction au XVIIe s.), il résista au fil des siècles à tous les complots des écoles rivales de la ville. Il est aujourd’hui vénéré par les Kyotoïtes et dans tout le Kansai.
Kodai-ji : Edifié au début du XVIIe s. par Kita-no-Mandokoro à la mémoire de son mari, ce très joli temple est à visiter au coucher du soleil dans la foulée de Kiyozimu-dera dont il est à quelques minutes à pied.
Ruelle typique : Kyoto, c’est aussi cela ! Des petites rues banales sans grand charme aux édifices neutres où s’entremêlent les fils électriques et où déambulent les locaux en vélo, à pied ou dans ces mini voitures cubes, modèles exclusifs de l’archipel.
Ninna-ji : le temple principal de la branche Omura de l’école bouddhiste Shingon fondé au IXe s. renferme, en plus de nombreux bâtiments, une très belle pagode à 5 étages du XVIIe s. Ce magnifique ensemble souligne l’importance de sortir des sentiers battus et des 4 endroits les plus connus que le touriste pressé visite en 2 ou 3 jours sur place… N’hésitez pas à prendre le temps de visiter cette ville d’une richesse sans équivalent dans le monde.
Kinkaku-ji : le pavillon d’or inscrit au Patrimoine de l’Humanité et dont la renommée dépasse les frontières du Japon, entre autres grâce au roman que le grand écrivain japonais Yukio Mishima lui consacra. Détruit par un incendie provoqué par un jeune moine fou en 1950 (thème du roman), il fut reconstruit à l’identique quelques années plus tard et entièrement recouvert de feuilles d’or, ce qui n’était pas la cas dans la construction originale. Extrêmement couru à toute époque de l’année, privilégiez l’ouverture ou la fermeture pour l’apprécier à votre rythme.
Ginkaku-ji : le pavillon d’argent inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité est l’un des endroits incontournables de la ville. Une sobre villa transformée en temple à la mort du shogun Yoshimasa Ashikaga qui ne réalisa jamais son rêve de la recouvrir d’argent. C’est le jardin dont on doit suivre le sentier, passant à côté d’un grand cône de sable blanc impeccablement ratissé, à travers des pins, des érables et l’étang qui donnent à l’ensemble un charme indéniable, d’une beauté et d’une sérénité qui restera longtemps gravé dans votre mémoire.
UJI
Byodo-in : connu de tous les Japonais car figurant sur la pièce de 10 Yen, ce temple bouddhique est un témoignage unique de la période Heian, censé représenter le paradis de la terre pure d’Amida dont le pavillon du Phénix (gardien du Bouddha dans la mythologie chinoise) est le seul bâtiment qui subsiste. Deux phénix de bronze se font face sur le toit du bâtiment qui en a la forme. Une visite qui vaut vraiment la peine surtout pour le musée et sa remarquable mise en scène.
Plants de thé : il suffit de prendre un taxi pour aller vous balader dans les environs et découvrir les plantations de thé les plus réputées de l’archipel pour le matcha, thé utilisé à la cérémonie du thé et qui est constitué de nouvelles feuilles de thé cueillies ici au sud du Japon en mai et réduites en poudre. Ce breuvage est l’un des plus revigorant et tonique que vous pouvez boire. J’y ai dégusté sur place la meilleure glace au matcha de ma vie. Imaginez le délice pour une fan de matcha comme moi !
NARA
Représentation des daims sacrés du parc Nara-kôen qui sont sans conteste l’une des attractions de la ville, rivalisant avec les 8 sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’Unesco !
Kasuga Taisha : un bâtiment principal entouré d’annexes et 3000 lanternes de pierre et de bronze composent ce sanctuaire de la famille Fujiwara qui date du VIIIe s. et est reconstruit tous les 20 ans, selon la tradition shintoïste. Deux fois par an, début février et mi-août, une incroyable fête des lanternes Mantôrô Matsuri y a lieu.