Notre commentaire :
Une visite de la maison particulière est toujours un moment de bonheur. L’accueil est personnel et chaleureux, l’accrochage toujours fait avec énormément de soin et de justesse, beaucoup de lumière naturelle, un espace qui invite à la détente et à l’ouverture.
La maison particulière montre des collections privées que l’on n’aurait jamais l’occasion de voir sans cette initiative. De plus les œuvres sont exposées dans l’ environnement ‘ familier ‘d’une maison bourgeoise. Ceci les rend plus accessibles car il n’y a pas cette distance qu’il y a dans un musée. Bien sûr on est dans un environnement de riches bourgeois et donc surtout ne pas visiter si vous êtes allergiques à tout ce qui touche à la ‘la réussite financière ‘.
Les expositions sont donc redevables du goût et de la sensibilité de ces mêmes collectionneurs, et je dois avouer que je n’ai pas été tout à fait convaincu par cette dernière initiative sous le nom de Résonance(s).
Il y a une série d’oeuvres qui m’ont réellement marqué (Vic Muniz, Nicola Constantino, Moerman, Laure Prouvost, Emma Kay, Francesco Gennari, Sol Lewitt, Ger van Elk …pour n’en citer que quelquesuns) mais le tout baigne dans un ensemble où beaucoup d’œuvres sont très ‘ esthétisantes’ et formelles. Beaucoup de perfection, des oeuvres parfaitement mises en valeur, c’est une exposition très agréable à visiter, mais ‘beau ‘ ne rime pas toujours avec ‘ intéressant et innovant’. Même un Kounellis perd de sa force dans tant de recherche de beauté. Bien sûr tout ceci ne reflète que mes goûts personnels et n’engage que moi. J’ai rencontré une collègue qui était hyper-enthousiaste pour cette expo : peut-être me manque-t-il quelques fibres de sensibilité féminine ?
L’annonce de la Maison Particulière :
4 collectionneurs, 1 artiste, 1 thème de réflexion: Résonance(s).4 façons d’aborder la collection, mais 1 point commun : la passion de partager ses œuvres avec le public.5 pays : l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, la France et la Belgique.Nous sommes heureux de vous présenter en ce mois d’avril 2014, le 10ème accrochage de Maison Particulière. |
C’est un exercice difficile, délicat que celui du choix, mais un défi magnifiquement relevé par tous les participants de cet accrochage. Comme souvent, nos thèmes sont larges, ils ne font pas appel à un courant de l’art, une école ou un mouvement artistique ; mais plutôt aux visions personnelles, à l’intemporel et à l’universel. Fondamentalement, nous avons foi en ces deux notions : intemporalité – donc délivrance du temps – et universalité – donc essence – de l’art, alors même, et surtout, quand bien même nous sommes à l’ère de l’art mondial. Les choix de tous les collectionneurs et de notre artiste invité relèvent donc d’une vision personnelle, celle, en quelque sorte, d’un Musée Imaginaire. Imaginaire, car au-delà de la réalité physique de l’œuvre, c’est parce que cette dernière se fait écho d’une idée, d’une émotion, d’une époque, d’une mémoire, que nous nous l’approprions. Imaginaire, parce que l’artiste a intemporellement créé. Il a de tout temps été au service de la création. Malraux exprime cette idée dans L’Intemporel (1976) : « Cézanne a pris conscience de la méprise de tous les maîtres : ils ont cru la création artistique au service des Vierges, des Doubles, ou de la Nature ; la Nature, les Vierges, les Doubles étaient au service de la création ». Ainsi, il y a une double présence de l’imaginaire dans une œuvre d’art. Elle peut s’exprimer de la façon suivante : tout artiste, quelle que soit l’époque, ne s’est jamais contenté de copier, d’imiter ou de reproduire ; il a inlassablement opposé l’imaginaire au réel. Résonance(s) pour Maison Particulière, c’est avant tout un jeu de miroirs entre un collectionneur, un artiste et une œuvre. Voici comment chacun a choisi d’aborder ce thème :Monsieur Josep Maria Civit tient à préciser que « résonance doit être compris comme « com-motion », c’est-à-dire « se déplaçant avec » : quelque chose qui se déplace alors même que l’on prononce ce mot, provoquant des vibrations comparables aux vagues générées par l’effet du son, laissant derrière elles des impressions, des sensations identifiées au tremblement, à l’émotion ou à une altération qui nous dépasse face à ce que l’œuvre d’art nous révèle et nous communique ». Son amour pour la musique n’est pas loin dans son évocation des vibrations… Monsieur et Madame Henk et Victoria de Heus-Zomer sont un bel exemple d’une passion de couple, d’une émancipation progressive et d’un chemin personnel parcouru progressivement et patiemment, à deux. Avec le temps, ils ont « finalement défini leurs préférences personnelles et traversé les frontières. Collectionner est de toute façon une démarche subjective. Lorsque l’on nous demande quel est le point commun des œuvres que nous collectionnons, nous répondons : elles sont poétiques – lyriques – montrent une grande maîtrise technique et, enfin et non des moindres, font fortement appel à nos émotions ». La Collezione Maramotti est historique dans le sens générationnel : elle a été initiée par le père, Achille, et se poursuit avec ses enfants, Luigi, Ignazio et Ludovica. Historique aussi, parce qu’elle retrace une partie de l’histoire de l’art en Italie, des années soixante à nos jours. Ainsi, et assez naturellement, les échos proposés par la famille Maramotti sont aussi bien ceux faisant référence à l’histoire de l’art, à l’architecture, à la nature, ou bien encore, aux origines et au futur, aux préoccupations sociales et politiques. Nous-même avons fait l’exercice encore une fois pour Maison Particulière, ce qui nous permet de montrer un autre aspect des œuvres que nous collectionnons, un certain regard qui nous entraine vers les rives de notre imaginaire : « cette odalisque comme chez Manet ou Matisse, cette évocation des Ménines, ce traitement de la sculpture qui nous renvoie à Rodin, cette lumière dans une photographie comme chez Ingres, cette réinterprétation du Caravage, ce tatouage sur la Lucrèce de Cranach… » Enfin, un mot au sujet de notre artiste invité. Gauthier Hubert pratique essentiellement la peinture et vit à Bruxelles. Moins connu du grand public, il nous a fait l’immense plaisir d’avoir choisi les œuvres qu’il nous présente dans cet accrochage. Dans un très beau texte sur sa démarche et son processus de travail, dont l’essence est résonance, il développe ce « renvoi subliminal constant entre (ses) différentes peintures. » Il se pose aussi la question fondamentale, et non des moindres : « la peinture rend-elle beau ce qui est laid? » Notre invitée littéraire, Claire Giraud-Labalte, nous procure cette joie, que nous éprouvons à Maison Particulière, de cheminer grâce aux mots. Comme elle le résume si parfaitement pour nous, en « partant du principe que plus on touche à l’intime, plus on est universel », gageons que ces choix littéraires nous emmèneront dans « ces conversations intimes et silencieuses (qui) nous mènent vers des rivages changeants, des chemins souvent mystérieux ; elles nous réunissent à travers les générations autour des principales préoccupations humaines : l’enfance, l’amour, la mort, la vie. Concentré sur la couleur, Kandinsky a magnifiquement montré son retentissement sur le corps, le cœur et l’esprit: effet purement physique, impression de joie sereine, vibration de l’âme ». Ce 10ème accrochage de Maison Particulière, parce qu’il démarre pendant la foire internationale d’art contemporain Art Brussels, a une résonance singulière pour nous. Il montre, une fois encore, à quel point les artistes et les collectionneurs européens ont des goûts sûrs et variés, et ont su développer une identité propre. Il manifeste, le rôle que prend progressivement Maison Particulière dans le paysage culturel belge, et plus encore le rayonnement international de cette passion des collectionneurs envers les artistes, le monde dans lequel ils vivent, et la création. |
Ons commentaar :
Een bezoek aan het ‘ Maison Particulière ‘ is altijd iets bijzonder. De ontvangst is er warm en persoonlijk, de ‘ accrochage ‘ altijd met grote zorg en intelligentie, er is veel natuurlijk licht , de ruimte oogt ‘ elitair ‘ maar toch huiselijk, er is veel licht , rustige muziek, een prachtige tuin et de werken hangen niet opdringerig als in een salon bij goede vrienden.
Het is geen museum, noch een galerij, maar een plaats waar privé collecties met passie worden getoond in een achttal salons. Ieder salon is een ruimte op zich met zitgelegenheid waar documentatie en boeken ivm de werken geraadpleegd kunnen worden. Men kan zich dus totaal verdiepen in de werken.
Uiteraard hangt de kwaliteit van de tentoonstellingen af van de smaken en gevoeligheden van de verzamelaars en ik moet eerlijk toegeven dat ik niet helemaal overtuigd was door dit laatste initiatief ‘Resonantie ( s ) ‘.
Er zijn natuurlijk wel een heleboel werken die mij konden raken ( Vic Muniz , Nicola Constantino , Moerman , Laure Prouvost , Emma Kay , Francesco Gennari , Sol Lewitt , Ger van Elk … om er maar een paar te noemen ) , maar het geheel baadt in een sfeer van esthetisering en formaliteit… en vandaag rijmt ‘ mooi ‘ niet meer met ‘ interessant en inovatief. Zelfs een Kounellis verloor zijn kracht en lag er ietwat beteuterd bij zoveel schoonheid.
Natuurlijk is dit alles slechts mijn persoonlijke smaak en mijn mening. Ik ontmoette een vrouwelijke collega die hyper – enthousiast was over deze tentoonstelling : misschien ontbreken mij enkele vezels vrouwelijke sensibiliteit ?
De medeling van het Maison Particulière:
PRAKTISCHE INFO
Openingsuren Dinsdag tot zondag zonder afspraak ;11u – 18u
Donderdag, nocturne tot 19u30
Gratis voor de leden, -18 jaar en studenten – 26 jaar
10€ Niet-leden
adres :Kasteleinsstraat 49 1050 Brussel
Bereikbaarheid met openbaar vervoer: Tram: 93, 94 en 81 (Baljuw) Metro: 2 en 6 (Louiza) Bus: 54 (Baljuw)