“Bollywood Superstars. Histoire d’un cinéma indien”

Si vous êtes fan comme moi, des films indiens des plus populaires à ceux du maître Satyajit Ray, courez voir cette exposition (en provenance du Louvre Abu Dhabi) qui propose un parcours historique du cinéma indien à travers les arts, les récits et surtout les personnages qui l’ont inspiré pour finir en strass et beauté avec les acteurs superstars contemporains. 

Savez-vous que l’Inde produit plus de 2000 films par an et que son industrie cinématographique est la plus importante du monde ? Tout a commencé très vite en 1896 déjà, lorsque les spectateurs de Bombay découvrent les images animées, un an seulement après les premières projections des frères Lumière à Paris.

Un cinéma qui puise son inspiration dans les mythologies et l’histoire de l’Inde pour toucher un public large, unifier culturellement le pays en même temps que créer une industrie de masse, en puisant dans les racines communes du sous-continent si diversifié : « D’abord pour le rendre plus fort en vue de se battre face au colonisateur, puis comme ciment culturel d’un jeune pays en reconstruction après son indépendance en 1947 » dit Hélène Kessous, docteure en Anthropologie sociale et ethnologie et l’une des deux commissaires de l’exposition. Ce qui est encore aujourd’hui au XXIe s. l’enjeu principal des réalisateurs de Bollywood qui cherchent à trouver la formule qui parlera à toute l’Inde, du nord au sud. 

Avec des acteurs et actrices portés aux nues en Inde que la majorité de l’Europe ne connaît pas, mis à part l’Angleterre évidemment avec sa grande diaspora et l’Allemagne où existent d’anciens réseaux de distribution pour des blockbusters hindis. En France, le snobisme de la cinéphilie française ne reconnait qu’un réalisateur indien digne de ce nom, Satyajit Ray dont les films sont des chefs-d’œuvre mais dont les codes sont plus proches de l’Occident que de l’Orient. 

Ce qui me plait dans le cinéma indien est ce mélange des genres, à la fois western, polar, films romantique, poétique et d’action, des tableaux et de véritables épopées qui emmènent le spectateur dans une débauche de couleurs, de rythmes et surtout une panoplie d’émotions. On se prend même au jeu, en souhaitant dans son for intérieur que tout finisse bien. 

Jusqu’au 14 janvier 2024

Musée du quai Branly – Jacques Chirac

37, Quai Branly

Paris 7e

Tél. : + 33 1 56 61 70 00

Ouvert du mardi au dimanche de 10h30’ à 19h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

www.quaibranly.fr