L’exposition « Swedish Ecstasy » est un voyage dans les traditions mystiques et ésotériques d’un monde que personnellement, je connais mal. Focus sur Hilma af Klint (1862-1964), théosophe et pionnière de l’art abstrait, reconnue aujourd’hui internationalement, qui dédia sa vie et son travail à l’exploration de l’invisible. On y découvre une culture suédoise moins rationnelle qu’on ne pourrait le croire dont ces toiles émanant de différents artistes sont l’expression.
J’y ai apprécié de belles couleurs et compositions et revu e.a. les champignons de Carsten Höller, un artiste allemand sensible à la nature que j’aime beaucoup (né en 1961 à Bruxelles, vit et travaille à Stockholm), joliment installés dans une vitrine. On avait vu certaines de ses œuvres à une exposition au BPS 22 à Charleroi en 2015 ainsi que dans la merveilleuse exposition « Jardin infini » au Centre Pompidou Metz en 2017, où Hilma af Klint était aussi représentée avec des fleurs et des pistils en très gros plans.
Je ne peux que vous conseiller d’aller voir l’exposition non seulement par curiosité mais encore, pour découvrir les toiles magnifiques d’August Strindberg (1849-1912) connu comme écrivain influent – roman, nouvelles, théâtre – qui était quelqu’un qui explorait les sciences occultes : il voyait le mysticisme comme la synthèse des sciences et des arts. Il a expérimenté très tôt la photographie qui était à ses yeux « la technique idéale pour s’approcher du mystère » et était aussi peintre, ami d’Edvard Munch auprès de qui il retrouva le goût de la discipline.
Texte & Photos Virginie de Borchgrave
Jusqu’au 21 mai 2023