“Un siècle de peinture belge” se veut une rencontre de deux collections. A travers une septantaine d’œuvres, une sélection de la collection Belfius est mise en parallèle avec des œuvres du BAL (Beaux-Arts Liège). Si on parle de collections, celle du BAL et de Belfius n’ont cependant aucun rapport avec une collection privée.
« Quelqu’un de normal n’est pas collectionneur », c’est du moins ce qu’affirme Antoine de Galbert, collectionneur et créateur de Maison Rouge, une fondation française pour l’art contemporain. Le collectionneur privé peut être considéré comme un malade parce que collectionner est une drogue et le collectionneur est donc, tout comme les autres drogués, constamment en manque.
Pour une banque ou pour un musée une collection est tout autre chose : un musée essaye, dans la mesure de ses moyens, de donner un aperçu de l’histoire de l’art, la banque par contre est en fait un mécène, qui essaye de posséder un échantillon représentatif d’une époque.
L’idée de cette exposition était fort louable, le résultat, compte tenu des deux protagonistes, l’est beaucoup moins. Il est vrai que cela devient difficile de répondre aux attentes d’un public de plus en plus connaisseur et donc exigeant, il me semble normal que les organisateurs répondent à ces attentes, du moins en grande mesure. Et c’est bien là que le bât blesse chez beaucoup de nos musées, dans leurs réalisations ils sont trop souvent juste pas assez bon.
L’exposition même m’a laissé sur ma faim. Septante œuvres, et pas toujours les meilleures, ce n’est pas beaucoup pour un siècle (1860 – 1960) de peinture ; notre pays comptait cependant une pléiade d’artistes. Le catalogue est du même acabit et donne lui aussi une impression de bon-marché. Est-ce l’éternel manque de finances ? Ou est-ce le manque de créativité qui les empêche de faire quelque chose de bien, de très bien même, avec des budgets qui sont en effet parfois limités ? Cette exposition a quand même été organisée avec l’aide et le soutien de Belfius, la ville de Liège, la Fédération Wallonie-Bruxelles et le BAL, beaucoup de beau monde. Quand je vous disais (Edito) qu’il y a des subsides qui se perdent inutilement ! Et je présume qu’il est inutile de vous préciser que le tout est fait uniquement dans la langue de Molière alors que dans tous les musées du Nord de la France, on trouve le néerlandais et l’anglais en plus du français.
L’annonce du musée:
Pour se faire entendre et s’exposer, l’art a toujours compté sur l’engagement passionné d’amateurs. Qu’il s’agisse d’initiatives privées ou publiques, cet appui aux artistes s’est concrétisé à terme par la constitution de riches collections. Ces ensembles dont l’homogénéité s’est dessinée au gré des achats successifs ont généralement pour vocation finale d’être présentés au public pour insuffler et partager avec lui le goût de l’art.
Acquérir un patrimoine collectif, le conserver soigneusement, le valoriser par des études pointues et l’exposer à la délectation du public sont sans conteste les missions que se donnent ces collectionneurs enthousiastes. Faisant de cette vision commune une occasion de partenariat, le BAL et la collection Belfius s’associent pour présenter au Musée des Beaux-Arts de Liège une exposition intitulée : « Un siècle de peinture belge : rencontre de deux collections ».
La collection Belfius, généralement inaccessible au public, propose un aperçu très représentatif de l’art belge. Elle retrace les courants essentiels tels que le réalisme, l’expressionnisme, le pointillisme, le surréalisme. Une sélection principalement centrée sur le XXe siècle, opérée au départ de cet ensemble, est mise en parallèle avec les œuvres des mêmes artistes conservées au sein des collections du BAL. Cette confrontation avec de deux collections de même ampleur constitue une idée inédite et originale.
Cet accrochage permettra de créer un panorama éclectique de l’art belge principalement du XXe siècle, dans une présentation non chronologique. Seront abordés différents mouvements artistiques tels que l’Impressionnisme belge représenté par Emile Claus, Albert Saverys, Franz Gailliard, Juliette Wytsman ; les symbolistes belges : Xavier Mellery et William Degouve de Nuncques et le groupe « les XX » représenté entre autre Théo Van Rysselberghe dont une œuvre majeure de la collection Belfius intitulée « La Voile rouge », sera exposée en parallèle du « Pin à La Fossette » appartenant au BAL.
Aux cimaises seront présentés également l’Ecole de Laethem-Saint-Martin avec des artistes tels que Constant Permeke, Léon De Smet, Frits Van den Berghe et des peintres majeurs plutôt atypiques tels que James Ensor, Henri Evenepoel, Edgard Tytgat, Rik Wouters…
Une septantaine d’œuvres donnera au spectateur un tour d’horizon des spécificités de l’art belge et des courants qui l’ont traversés au siècle dernier. La confrontation fertile de ces œuvres permettra d’établir des ponts thématiques, esthétiques et historiques entre ces deux collections, de les faire dialoguer et de mettre en relief la complémentarité qui les unit.
Informations pratiques
mardi > dimanche de 10h > 18h
5 € adulte 3 € groupes, seniors, 12 > 18 ans, sans emploi
1.25 € article 27
gratuit -12 ans
Entrée gratuite tous les 1er dimanche du mois
Rue féronstrée 86 Liège
http://www.beauxartsliege.be/Un-siecle-de-peinture-belge
“Een eeuw Belgische schilderkunst” is bedoeld als een ontmoeting tussen twee verzamelingen. Via een zeventigtal werken wordt een selectie van de Belfius-collectie samen getoond met werken uit de collectie van het BAL (Museum voor Schone kunsten van Luik). Als we het hebben over de collectie van het BAL en Belfius heeft dit geen enkel verband met een privé collectie. “Een normaal mens is geen verzamelaar”, althans volgens Antoine de Galbert, verzamelaar en oprichter van Maison Rouge, een Franse stichting voor hedendaagse kunst. De privé-verzamelaar mag als een zieke beschouwd worden want verzamelen is een drug en de verzamelaar vertoeft, net als gelijk welke andere verslaafde, in een permanente toestand van ontbering.
Voor een bank of een museum heeft collectie een enigszins andere betekenis: een museum probeert, met de beschikbare middelen, een kunsthistorisch overzicht te geven; de bank echter, is meer een mecenas die probeert een representatief staal van een tijdperk te bezitten.
Het concept van deze tentoonstelling mag dan nog prijzenswaardig zijn, het resultaat, gezien de twee protagonisten, is het veel minder. Het wordt inderdaad steeds moeilijker om te voldoen aan een steeds veeleisender kennerspubliek maar het lijkt dan ook normaal dat de organisatoren deze verwachtingen grotendeels tegemoetkomen. Maar daar wringt het schoentje bij de meeste van onze musea, in hun prestaties zijn ze vaak net niet goed genoeg.
Deze tentoonstelling liet me dus op mijn honger. Zeventig werken, niet altijd de beste, is niet veel voor een eeuw (1860 – 1960) schilderkunst terwijl er in ons land in die periode vrij veel kunstenaars werkzaam zijn. De catalogus is in hetzelfde bedje ziek en geeft een indruk van goedkoop. Is dit terug het eeuwige gebrek aan middelen? Of is het een gebrek aan creativiteit dat hen belet iets degelijks te organiseren, zelfs met de soms beperkte budgetten?
Deze tentoonstelling is tenslotte georganiseerd met de medewerking van Belfius, de stad Luik, de Federatie Brussel-Wallonië en het BAL, toch niet de eerste de beste. Heb ik het geschreven (Edito) dat veel subsidies weggesmeten geld zijn! Verder hoef ik u niet te vertellen dat alles in de taal van Molière gebeurt, terwijl in de musea van Noord Frankrijk steeds het Nederlands en het Engels worden gebruikt naast het Frans